dimanche, janvier 17

7 raisons pour lesquelles j'ai quitté la Cathédrale américaine à Paris

Le mois dernier, j'ai décidé de quitté la Cathédrale américaine à Paris, qui a été ma paroisse pendant 12 ans, pour les 7 raisons que je développe plus loin.
J'y étais pourtant très actif puisque j'y ai créé un groupe LGBT en 2004, été membre actif des commissions communication, éducation et "mission and outreach" (où j'ai mise en place un partenariat avec Le Refuge), et je fus ministre de communion pendant 12 ans. J'ai aussi fait partie de comité de direction de l'EICS (European Institut of Christian Studies), l'organisme de formation de la Convocation des Eglises épiscopales en Europe. Bref, c'était vraiment ma famille. J'y ai beaucoup reçu et, je crois aussi, beaucoup donné.
Cela fait 2 ou 3 ans que je me pose la question de ma place dans cette paroisse. Je ne m'y sens plus "chez moi" ni en communion avec ses orientations, et le nouveau staff de cette église n'a fait que renforcer mon intention de jeter l'éponge.
Plusieurs membres de la paroisse ont exprimé leur regret et leur choc de me voir partir. Voici donc les 7 raisons qui m'ont décidé à quitter la Cathédrale américaine après y avoir été membre actif pendant 12 ans:
  1. Son absence de vision
Après près 3 ans d’un nouveau leadership, la paroisse n’a toujours pas de vision claire sur sa mission à Paris. Elle donne l’impression d’être un club libéral à connotation religieuse  tournée vers les expatriés, et où s’entretiennent des réseaux à travers des activités religieuses, sociales et caritatives.


  1. Sa fermeture au monde francophone
Pas de services ou d’activités en français alors que la paroisse est à Paris. Culture américaine centrée sur elle-même. Les francophones doivent s’adapter ou partir. Quasiment rien n’est fait pour rendre plus accessibles aux francophones les activités de la Cathédrale.


  1. Son refus d’évangéliser explicitement par la parole
Evangéliser semble un tabou alors que Paris est très déchristianisée et que les gens ont besoin qu’on leur annonce la Bonne Nouvelle libératrice de Jésus mort et ressuscité. On ne veut pas heurter les consciences.  Le projet d’implantation d’un parcours Alpha soutenu par toute une équipe n’a pas été accueilli positivement.


  1. Son idéologie libérale et relativiste
L’unicité de Jésus comme moyen d’accès au Père et à sa filiation est rejetée, y compris en chaire et dans des services religieux (ex : célébration interreligieuse, méditation…). Les œuvres sont considérées comme supérieures à la foi. Le féminisme, le multiculturalisme, l’indifférenciation sexuelle , l’ouverture des frontières, l’équivalence des religions sont systématiquement valorisées au détriment d’autres opinions.


  1. Son inclusivité exclusive
Le groupe Lambda créé pour être un espace de réconciliation et un moyen pour les personnes LGBT de se rapprocher du Christ est devenu un groupe communautariste et militant qui s’auto-célèbre et ne prend plus en compte les opinions contraires à la pensée unique.


  1. Son manque de diversité liturgique
Priorité est donnée à la musique classique. La dimension esthétisante est mise en avant. La musique pop-rock n’a aucune place. Les rituels sont figés et ne laissent pas de place à la créativité et à l’utilisation de moyens modernes (ex : vidéos, groupes de partage, etc.).


  1. Le manque de disponibilité de son clergé
Il faut prendre RDV des mois à l’avance et relancer de nombreuses fois. Je n’ai jamais réussi à avoir un entretien avec la chanoine. Dans ces conditions,  un suivi pastoral régulier est impossible.

C'est le coeur serré que je pars, d'autant plus que je n'ai pas d'autre paroisse de rattachement pour l'instant. Mais je préfere suivre ma conscience et ne pas rester dans un lieu qui ne me nourrit plus et qui ne me permet pas d'avancer dans ma volonté sincère de suivre le Christ. J'espère trouver bientôt un contexte où je pourrais m'épanouir dans ma foi et retrouver ma joie de célébrer et partager avec tous la Bonne Nouvelle de Jésus. Affaire à suivre...

mercredi, août 13

Le bonheur de donner !

Nous vivons dans une société individualiste qui nous encourage à nous centrer sur nous-mêmes et à consommer en nous promettant le bonheur à travers cette consommation. Certains prônent même en valeur le fait d'être égoïste. On lit ça dans les livres de développement personnel. Il y a même un livre qui s'intitule "l'art d'être egoïste". Bien sûr, il est important de prendre soin de soi, d'avoir de l'estime de soi. Car on ne peut pas aimer les autres si on ne s'aime pas soi-même. Ainsi, "aime ton prochain comme toi-même" suppose bien qu'on s'aime soi même. Autrement dit, on ne peut pas donner ce qu'on n'a pas reçu, et on connaît les ravages de l'amour non reçu sur la capacité à aimer.
Pourtant, Jésus a dit aussi qu'"ll y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir" (Actes 20,35). C'est une invitation à nous tourner vers les autres, à chercher à leur faire plaisir. Et cela peut commencer par des choses toutes simples, comme le fait de proposer ses services à quelqu'un de proche, à proposer de prendre un café à quelqu'un qui vit un passage difficile. La vidéo qui suit explicite cette attitude. Elle m'a beaucoup inspiré et j'espère que cela sera le cas pour vous aussi.

mercredi, juin 25

Militants de la cause gay ou prophètes de Dieu ?

De quoi suis-je le plus fier dans ma vie ? C'est une question que nous nous posons tous à un moment donné dans notre vie. Les militants LGBT en ont même fait une occasion de manifester avec la Gay Pride (rebaptisée Marche des Fiertés en France) suite aux descentes de flics en 1969  dans un bar de New York, où se réunissaient gays, trans, prostituées et autres parias de la société. On a peine à imaginer le chemin parcouru en 45 ans. Nous avons longtemps été rejetés de la société, ou pire, réduits à l'invisibilité. On ne parlait pas de ces choses là. C'était tabou. Ou alors, ON parlait de NOUS. On demandait aux "experts" de parler de ce douloureux problème de l'homosexualité (les plus vieux se souviendront à ce sujet de Menie Grégoire). Beaucoup vivaient dans la honte et l'ombre de leur propre vie, sans pouvoir articuler leur vie sociale et affective. Ceux qui étaient croyaient vivaient leur état comme une malédiction, éprouvant le plus grand mal à réconcilier foi et homosexualité. Ceux qui étaient "découverts" devaient en subir les conséquences, et la discrimination était bien réelle. Pour ces personnes, la Gay Pride représentait une des rares moments dans l'année où ils pouvaient s'exprimer, se montrer et revendiquer des droits vers plus d'égalité. C'était aussi une façon de se construire une identité, de grandir dans l'estime de soi, d'avoir un minimum de fierté.

Aujourd'hui, où en est-on en France ? La discrimination basée sur l'orientation sexuelle et les propos homophobes sont punis par la loi. Les gays sont largement représentés dans les médias. L'homosexualité est un sujet dont on parle largement et où la parole est donnée à ceux qui la vivent. Même s'il existe des exceptions notables, on n'est généralement plus ostracisé quand on dit qu'on est gay, que ce soit à ses amis, sa famille ou ses collègues (il y a encore des exceptions cependant). Les couples de même sexe peuvent se marier et adopter des enfants. Certaines églises (dont la mienne) commencent à bénir des unions homosexuelles.  Bref, nous avons acquis énormément de droits, qui ont changé notre vie, et qui nous permettent de vivre dignement comme tout individu.

Personnellement j'estime que nous avons obtenu tous les droits auxquels nous aspirions légitiment. Je suis heureux que nous puissions nous marier, même si une union civile avec des droits identiques m'aurait tout autant convenu et aurait sans doute moins divisé la société. Je comprends que la dimension fortement symbolique du mariage puise faire réagir les opposants au mariage gay. Je ne les taxe pas d'homophobes pour autant. J'essaye d'écouter ce qu'ils ont à dire et d'entrer en dialogue pour m'enrichir plutôt que de conforter mes certitudes. J'avoue aussi que je suis mal à l'aise avec l'instrumentalisation politique que font certains militants LGBT de ce mariage, qui en font parfois une étape vers d'autres droits plus contestables, où l'importance des différences biologiques entre hommes et femmes et la spécificité du couple hétérosexuelle sont parfois niées ou minimisées. Pour moi, un homme et une femme sont différents dans leur essence,  de sorte que les dynamiques en jeu dans les couples H-H ou F-F ou H-F ne sont pas identiques. On a trop tendance aujourd'hui à assimiler égalité et identité, à promouvoir une mixité indifférenciée qui nie les différences qui ont pourtant des richesses.  Cela n'aide pas chaque sexe (et non pas genre) à réaliser ce qu'il est.

Car, en tant que chrétien, je crois que nous sommes appelés à réaliser ce pour qui nous avons été crées afin de glorifier Dieu. Or, comme disait St Irénée de Lyon, « La gloire de Dieu c'est l'homme vivant ; la vie de l'homme, c'est de contempler Dieu. ». Contrairement à certaines militants LGBT, je ne pense pas que nous pouvons disposer de nos corps comme nous voulons. Ce corps nous est donné par Dieu pour aimer. Et le corps des chrétiens est le temple du Saint Esprit (cf 1 Corinthiens 6:19). Ils doivent donc en prendre soin, et faire en sorte qu'il glorifie Dieu, car ils sont sauvés corps, âme et esprit (la foi chrétienne donne une grande importance au corps et d'ailleurs ceux qui ressusciteront le feront avec leur corps). C'est pourquoi l'infidélité, la promiscuité, ou la prostitution ne sont pas dignes d'un chrétien. Ce n'est pas une simple question morale. Il s'agit de choisir un chemin de vie qui nous aide à mieux aimer. C'est une posture clairement réactionnaire pour certains milieux gays où les couples ouverts, la sexualité débridée, la pornographie voire le "travail du sexe" sont mis en valeur. 

Et c'est là que je dis qu'il est dangereux que les chrétiens gays prennent trop à leur  compte la "culture gay". Il y a du bon à prendre, mais aussi du mauvais à rejeter.  Jésus nous appelle à être la lumière qui éclaire le monde, le sel de la terre, le levain, dans la pâte. Pour paraphraser Jean 17:11-19, nous devons être dans le "monde" gay (en partageant la vie de nos pairs) sans être du monde gay , quitte à être rejetés, car nous appartenons à Jésus, notre seul Sauveur et Seigneur.  Il est temps à mon avis que les chrétiens gays passent du statut de militants revendicateurs à celui de militants de Dieu, d'exercer leur vocation de prophètes "foux de Dieu", laissant l'Esprit Saint les conduire afin d'amener des plus en plus de gays à découvrir Dieu révélé en Jésus, mort et resuscités. Saurons-nous relever ce challenge et annoncer joyeusement et avec audace aux gays qui nous entourent que Jésus a donné Sa vie pour les sauver eux-aussi ?   

vendredi, mars 14

La honte ou la chance de ma vie ?

Après plusieurs mois de silence sur ce blog, je me décide à reprendre la plume car j'ai besoin de partager quelque chose qui me met super mal à l'aise, à un point que je ne soupçonnais pas. Depuis le 5 mars, je ressens une honte qui me donne envie de vivre sous terre....

Tout s'était pourtant bien passé en ce Mercredi des Cendres. J'avais rencontré mon évêque en fin d'après-midi pour lui reparler de mon appel au ministère d'évangéliste et il avait pu me donner de précieux conseils. C'est donc tout joyeux que je l'avais quitté pour rejoindre la communauté de la Cathédrale Américaine afin de participer à la célébration qui marquait l'entrée en Carême. J'y avais retrouvé avec joie des membres du Connect Groupe (qui se réunit chez moi tous es 15j) et/ou du groupe Lambda. Le sermon de l'évêque m'avait inspiré. Il parlait notamment du fait que nous nous jugions souvent plus sévèrement que Dieu lui-même, qui ne nous juge pas grâce à Jésus.  C'est avec joie mais aussi humilité que j'avais reçu les cendres en signe de croix sur le front. Et J'avais demandé à N. de me prendre en photo avec son appareil car mon iPhone était saturé.  Peut-être était-ce un signe de Dieu. Vous allez comprendre...

De retour chez moi, j'ai voulu changer ma photo de mon profil sur Facebook en y mettant celle que N. venait de m'envoyer. J'ai utilisé mon iPad et, au moment de chercher parmi les photos celle qui m'intéressait, je me suis aperçu qu'il y avait sur mon iPad une ancienne photo de moi que j'avais utilisé sur un site de rencontres un soir de manque. Une photo, comment dire, pleine de fantasmes, un peu trash et vulgaire, sensée exciter celui qui la regarde ! Quand j'ai vu ça, j'ai voulu la supprimer. Une belle résolution de Carême, non ? J'ai donc cliqué dessus en pensant la supprimer. Mais, comme j'avais  cliqué auparavant sur "insérer", elle s'est retrouvée en fait à la place de mon ancien profil de Facebook !  Et là, j'ai eu un moment de stupeur, réalisant que potentiellement 139 amis sur FB venaient de voir sur mon mur et en profil une photo de moi qu'on ne montre jamais à ses amis, et encore moi à se frères et soeurs en Christ, incluant le clergé et son évêque ! Quand j'ai réalisé qu'il était trop tard, je me suis dit que les dés étaient jetés, et j'ai tenté de retirer cette photo au plus vite. Je pense qu'elle est bien restée 2 mn en ligne, suffisamment longtemps en tout cas pour que je me sente honteux, pensant à toutes ces personnes que je connais qui ont pu me voir dans une tenue indécente.

Très rapidement néanmoins, je me suis dit que je ne pouvais pas revenir en arrière, et que Dieu me donnait peut-être ainsi l'occasion de lâcher mon orgueil, ma réputation et finalement mon égo pour mettre ma confiance en Lui. Je me suis rendu compte que, alors que je croyais plus ou moins libéré du regard de l'autre, je ne l'étais pas tant que ça. Au lieu de me regarder avec le regard de Dieu, c'est-à-dire bienveillant et sans jugement, m'aimant inconditionnellement, je continue à dépendre de ce que les autres peuvent penser de moi. Cette conscience vive m'aide à mettre encore plus ma confiance en Dieu, qui est la Source véritable d'une Paix qui demeure et qui ne varie pas au gré des situations. C'est un cadeau formidable que Dieu me fait finalement avec cette épreuve, car elle me donne l'opportunité de m'abandonner.
Mais je n'ai pas encore réussi à dépasser complètement la honte que je ressens. Dimanche dernier, je n'ai pas eu le courage d'aller à l'église. J'ai également annuler un dîner cette semaine. Je n'ai plus rien posté sur FB. Je n'appelle plus mes amis. J'ai peur d'affronter le regard de ceux et celles qui ont pu voir ma photo. C'est d'autant plus pénible que je ne sais pas qui l'a vu ou non. J'ai l'impression d'être mis à nu. Avec le temps, je me dis que ce n'est finalement pas si grave. Cette photo n'est que le reflet d'un fantasme à un moment donné, et je ne me réduis pas à cela. Et, même si c'était grave, l'important de toute façon est que Dieu m'aime tel que je suis. Il ne me demande pas un certificat de bonne conduite. Sur la Croix, il m'a déjà tout pardonné. Il me dit, comme à la femme adultère, "moi non plus, je ne te condamne pas. Vas et ne pêche plus". C'est une formidable espérance que de croire en un Dieu qui regarde au-delà des apparences et de notre péché, toujours prêt à nous tendre les bras. C'est en ce sens que cette expérience est peut-être la chance de ma vie. Elle m'aide à me dépouiller de mon égo pour m'en remettre à Lui.

Si vous lisez ce post, et que vous avez vu ma photo, ou même si  vous ne l'avez pas vue, mais que vous êtes mon ami(e), ça me ferait plaisir que vous m'encouragiez car c'est lourd à porter. Faites le en messagerie privée sur FB ou par mail, plutôt qu'en laissant un commentaire sur ce blog. Ou en m'en parlant la prochaine fois que vous me voyez. Je n'ai pas encore de m'éloigner de vous à cause de ça :)

mercredi, décembre 11

Une communauté émergente dans l'Eglise épiscopale

Fier de faire partie d'une Eglise où de telles communautés radicalement inclusives et ancrées dans notre culture postmoderne peuvent se créer. J'en rêve à Paris...

dimanche, septembre 1

Porter sa croix à la suite de Jésus

Etre disciple de Jésus suppose que nous acceptions de porter notre croix. Jésus s'est exprimé clairement plusieurs fois à ce sujet. Par exemple, dans l'Evangile de Matthieu (chapitre 16, verset 24), il dit à ses disciples : "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive"C'est une parole difficile à entendre. Qui a envie de souffrir ? Pourtant, la vie est un package, faite de plaisirs, de succès et de joies, mais aussi de tristesses, d'échecs et de mauvais moments à passer. Nul n'y échappe. C'est notre lot commun lié à notre condition humaine. Pour un gay, la croix peut être cette orientation sexuelle non choisie, cette différence souvent difficile à vivre. 
Mais, plutôt que de gaspiller notre énergie à lutter inutilement contre ce que nous ne pouvons pas changer, pourquoi ne pas plutôt y consentir ? 

Heureusement, nous ne sommes pas seuls pour porter notre croix  Jésus est à nos côtés. Il nous soutient dans nos épreuves. Il peut le faire parce qu'Il est Lui-même passé par là. Plus que cela, Il porte cette croix pour nous si nous le laissons faire, et la transforme alors en signe de vie. Car cette croix porte en elle le germe de la résurrection.  Tu en veux une preuve ? Regarde ce magnifique témoignage ( lors des JMJ de Rio) d'un jeune brésilien handicapé après  avoir été atteint par 2 balles alors qu'il s'opposait à des :

vendredi, août 9

Le pape François et Justin Welby sont-ils gayfriendly ?

Pendant les JMJ de Rio qui ont rassemblé des millions de jeunes catholiques dans une grande ferveur, le pape François n'a pas une foi évoqué la morale sexuelle, preuve que sa priorité n'est pas là. Poussé par sa passion pour la nouvelle évangélisation, il appelle les chrétiens à approfondir leur relation avec Dieu et à se lever et à quitter leur zone de confort pour porter l'Evangile à la suite de Jésus. Dans l'avion qui l'a ramené vers Rome,  au cours d'une conférence de presse improvisée, et interrogé à propos des prêtres homosexuels, il a eu cette parole incroyable: « Si une personne est gay (NB: c'est la première fois qu'un pape emploie ce terme)et cherche le Seigneur et qu’elle est de bonne volonté, mais qui suis-je pour la juger ?". Plus loin, il ajoute: « il ne faut pas marginaliser ces personnes pour autant, elles doivent être intégrées dans la société » et encore "Le problème n’est pas d’avoir cette tendance, non, nous devons être frères".
Voici un extrait de ses propos:



Ces propos ont reçu un accueil chaleureux des chrétiens gays.

Autre signe d'espérance: les propos de Justin Welby, archevêque de Canterbury, à la tête de l'Eglise (anglicane) d'Angleterre et chef symbolique de la Communion anglicane. Dans un long discours tenu il y a quelques jours dans l'église charismatique New Wine, il affirme : "Quelque soit notre attitude vis-à-vis des questions sur la sexualité, quelle que soit notre position à ce sujet, nous ne pouvons pas prétendre que notre attitude à l'intérieur de l'Eglise vis-à-vis des personnes gay ait toujours été juste . Nous ne les avons pas aimées comme le Christ nous aime, alors qu'est là notre référence. Certains d'entre nous les ont aimé. Beaucoup les ont aimé, avec beaucoup de puissance. Mais, soyons honnêtes, beaucoup ne les ont pas aimées". Ce n'est pas la première fois que Justin Welby fait amende honorable. Il y a quelques mois, il disait que l'amour qu'il avait pu voir dans certaines couples gays était un exemple pour lui.

Certes, ni l'évêque de Rome ni l'archevêque de Canterbury n'en sont à accepter le mariage gay, et il peut probable qu'ils le fassent prochainement, ne serait-ce qu'en raison de leur rôle de leader mondial,  mais il est encourageant de constater qu'ils appellent à aimer et ne pas juger les gays. C'est un bon début. Espérons que cette nouvelle attitude vis-à-vis des homosexuels se traduise par des changements dans les textes officiels et surtout dans les comportements sur le terrain parmi les leaders et fidèles chrétiens.