Dans son numéro du 2 au 8 juin, le magazine La Vie consacre un dossier très intéressant intitulé "Gays cathos - Ils lèvent le tabou" (extraits). On y trouve une longue interview de mon ami Jean-Michel Dunand, prieur de la Communion Béthanie, qui vient de publier un très beau livre-témoignage "Libre", mais aussi des points de vue plus conservateurs tels celui de Philippe Arino, professeur d'espagnol. Un dossier plutôt ouvert pour une publication catholique, où sont également cités des lieux "inclusifs" (c'est-à-dire ouverts aux homosexuel(e)s), parmi lesquels le groupe Lambda de la Cathédrale Américaine à Paris dont je suis un des responsables. Ca fait toujours plaisir, et en plus je ne m'y attendais pas :)
1 commentaire:
- Oui..., les homosexuels sont parfois homophobes :
Les homos qui ne s’assument pas, qui ne peuvent s’assumés, ou qui ne le veulent pas, sont légions. Les religions n’en manquent pas. Surtout l’église catholique, car depuis qu’elle a interdit à ses prêtres, à ses nonnes et à ses moines de se marier ; une multitude d’homos se sont crus à l’abri en entrant dans les ordinations.
- Il est aussi en partie question du syndrome de Stockholm :
L'adhésion des victimes à la cause de leurs agresseurs. L’agresseur doit être capable d'une conceptualisation idéologique suffisante pour pouvoir justifier son acte aux yeux de ses victimes. Ce syndrome peut modifier durablement, voire définitivement, la personnalité, les valeurs et les convictions morales de l'individu. La victime adopte souvent par la suite, un jugement permissif vis à vis de l’agresseur, ainsi qu'une attitude souvent très critique à l'encontre de la société. Afin de pouvoir supporter ses angoisses, la victime conceptualise qu’elle cesse d’être une proie, en adoptant les points de vues du chasseur. Plus elle rationalise en ce sens, plus il lui semble être passé du côté du plus fort. Il y a une forme de lâcheté dans cette attitude plus pathologique que volontaire, que l’on rencontre aussi pendant les guerres. Durant lesquelles des personnes en viennent à dénoncer les leurs aux tortionnaires, (sans que ce soit systématiquement pour de basses rémunérations).
J’ai connu étant enfant l’humiliation de voir un magrébin poussé à devoir ouvertement dénigrer ses origines et les siens, avec grande vulgarité. Sans doute pour pouvoir conserver sa place de travail, dans la petite entreprise miteuse des racistes qui l’employaient. Je m’en souviendrai toute ma vie avec répugnance et aversion.
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