vendredi, juin 3

Publication d'un Lexique des termes ambigus et controversés sur la famille, la vie et les questions éthiques

Deux ans après sa publication en Italie, le Lexique des termes ambigus et controversés sur la famille, la vie et les questions éthiques arrive en version française. Ce lexique est la réaction de l'Église catholique à ce qu'elle qualifie de «maquillage des mots»: incitant donc à parler d'infanticide et non d'avortement thérapeutique, d'adultère et non d'aventure extra-matrimoniale ou d'abortif au lieu de pilule du lendemain, elle affirme haut et clair ses positions sur la bioéthique, le mariage des couples du même sexe ou l'euthanasie.

Le texte dénonce notamment la théorie du «gender» (genre), selon laquelle l'identité sexuelle se construit et n'est pas donnée, et critique le vote de lois sur l'homosexualité et l'homophobie «au nom d'orientations subjectives et non plus de réalités objectives, avec le risque d'aller vers l'arbitraire». «Nous avons voulu voir ce qui se passait derrière ces mots, ces termes et ces pratiques qu'on nous présente comme modernes», a expliqué à l'AFP Tony Anatrella, prêtre et psychanalyste bien connu pour son opposition aux droits des gays et lesbiennes. Il a lui-même rédigé cinq articles notamment sur l'homosexualité et les «confusions» dans le couple contemporain.

Extrait:
«Le respect envers les personnes homosexuelles n'implique pas d'accepter «les unions» homosexuelles et encore moins leur reconnaissance juridique. La loi doit protéger et valoriser l'union matrimoniale et le mariage. Sinon, en accordant aux unions homosexuelles un statut légal, la loi créant alors la réalité sociale, le législateur en ferait un modèle social parmi d'autres, ce qui n'est pas acceptable (...). Le pouvoir politique manque de clairvoyance et de courage face à la démagogie et à la pression des groupes minoritaires, en concédant des droits qui déstabilisent à plus ou moins long terme, le lien social et favorisent la violence dans une société où le principe de la différence sexuelle est transgressé.»
On retrouve là la rhétorique classique de l'Eglise Catholique Romaine: ce ne sont pas les homophobes qui sont violents, mais les gays et lesbiennes qui revendiquent les mêmes droits que les hétérosexuel(le)s. Je rêve ! (ou plutôt je cauchemarde!). Pas étonnant qu'elle se soit opposée (heureusement sans succès) à la loi contre l'homophobie !

Sources: Tetu.com et Le Figaro

2 commentaires:

Anonyme a dit…

L'homophobie atteint son sommet quand ce sont les anti-gay qui viennent jouer les victimes et se plaindre que la présence d'homosexuels est une provocation, une agression pour les hétéro. Dans le procès des assassins de Matthew Shepard, la défense avant essayé la thèse: "Mis en présence d'un homosexuel, qu'est ce que mon client pouvait faire d'autre que se défendre avec violence? Une pareille agression aux fondements de sa sexualité ne pouvait que provoquer une réaction violente."
Heureusement, le tribunal n'a pas suivi cet argument.
J'ai cru que j'allais hurler d'indignation le jour où Jean-Paul II avait commenté la World Pride à Rome en y voyant une agression contre sa personne, "sa" ville.
"Les pédé au bûcher", a-t-on encore entendu récemment. Y compris dans des rangs très "catho bon teint"...
Rage et inquiétude. Impuissance aussi.

Anonyme a dit…

c honteux !