Après plusieurs mois de silence sur ce blog, je me décide à reprendre la plume car j'ai besoin de partager quelque chose qui me met super mal à l'aise, à un point que je ne soupçonnais pas. Depuis le 5 mars, je ressens une honte qui me donne envie de vivre sous terre....
Tout s'était pourtant bien passé en ce Mercredi des Cendres. J'avais rencontré mon évêque en fin d'après-midi pour lui reparler de mon appel au ministère d'évangéliste et il avait pu me donner de précieux conseils. C'est donc tout joyeux que je l'avais quitté pour rejoindre la communauté de la Cathédrale Américaine afin de participer à la célébration qui marquait l'entrée en Carême. J'y avais retrouvé avec joie des membres du Connect Groupe (qui se réunit chez moi tous es 15j) et/ou du groupe Lambda. Le sermon de l'évêque m'avait inspiré. Il parlait notamment du fait que nous nous jugions souvent plus sévèrement que Dieu lui-même, qui ne nous juge pas grâce à Jésus. C'est avec joie mais aussi humilité que j'avais reçu les cendres en signe de croix sur le front. Et J'avais demandé à N. de me prendre en photo avec son appareil car mon iPhone était saturé. Peut-être était-ce un signe de Dieu. Vous allez comprendre...
De retour chez moi, j'ai voulu changer ma photo de mon profil sur Facebook en y mettant celle que N. venait de m'envoyer. J'ai utilisé mon iPad et, au moment de chercher parmi les photos celle qui m'intéressait, je me suis aperçu qu'il y avait sur mon iPad une ancienne photo de moi que j'avais utilisé sur un site de rencontres un soir de manque. Une photo, comment dire, pleine de fantasmes, un peu trash et vulgaire, sensée exciter celui qui la regarde ! Quand j'ai vu ça, j'ai voulu la supprimer. Une belle résolution de Carême, non ? J'ai donc cliqué dessus en pensant la supprimer. Mais, comme j'avais cliqué auparavant sur "insérer", elle s'est retrouvée en fait à la place de mon ancien profil de Facebook ! Et là, j'ai eu un moment de stupeur, réalisant que potentiellement 139 amis sur FB venaient de voir sur mon mur et en profil une photo de moi qu'on ne montre jamais à ses amis, et encore moi à se frères et soeurs en Christ, incluant le clergé et son évêque ! Quand j'ai réalisé qu'il était trop tard, je me suis dit que les dés étaient jetés, et j'ai tenté de retirer cette photo au plus vite. Je pense qu'elle est bien restée 2 mn en ligne, suffisamment longtemps en tout cas pour que je me sente honteux, pensant à toutes ces personnes que je connais qui ont pu me voir dans une tenue indécente.
Très rapidement néanmoins, je me suis dit que je ne pouvais pas revenir en arrière, et que Dieu me donnait peut-être ainsi l'occasion de lâcher mon orgueil, ma réputation et finalement mon égo pour mettre ma confiance en Lui. Je me suis rendu compte que, alors que je croyais plus ou moins libéré du regard de l'autre, je ne l'étais pas tant que ça. Au lieu de me regarder avec le regard de Dieu, c'est-à-dire bienveillant et sans jugement, m'aimant inconditionnellement, je continue à dépendre de ce que les autres peuvent penser de moi. Cette conscience vive m'aide à mettre encore plus ma confiance en Dieu, qui est la Source véritable d'une Paix qui demeure et qui ne varie pas au gré des situations. C'est un cadeau formidable que Dieu me fait finalement avec cette épreuve, car elle me donne l'opportunité de m'abandonner.
Mais je n'ai pas encore réussi à dépasser complètement la honte que je ressens. Dimanche dernier, je n'ai pas eu le courage d'aller à l'église. J'ai également annuler un dîner cette semaine. Je n'ai plus rien posté sur FB. Je n'appelle plus mes amis. J'ai peur d'affronter le regard de ceux et celles qui ont pu voir ma photo. C'est d'autant plus pénible que je ne sais pas qui l'a vu ou non. J'ai l'impression d'être mis à nu. Avec le temps, je me dis que ce n'est finalement pas si grave. Cette photo n'est que le reflet d'un fantasme à un moment donné, et je ne me réduis pas à cela. Et, même si c'était grave, l'important de toute façon est que Dieu m'aime tel que je suis. Il ne me demande pas un certificat de bonne conduite. Sur la Croix, il m'a déjà tout pardonné. Il me dit, comme à la femme adultère, "moi non plus, je ne te condamne pas. Vas et ne pêche plus". C'est une formidable espérance que de croire en un Dieu qui regarde au-delà des apparences et de notre péché, toujours prêt à nous tendre les bras. C'est en ce sens que cette expérience est peut-être la chance de ma vie. Elle m'aide à me dépouiller de mon égo pour m'en remettre à Lui.
Si vous lisez ce post, et que vous avez vu ma photo, ou même si vous ne l'avez pas vue, mais que vous êtes mon ami(e), ça me ferait plaisir que vous m'encouragiez car c'est lourd à porter. Faites le en messagerie privée sur FB ou par mail, plutôt qu'en laissant un commentaire sur ce blog. Ou en m'en parlant la prochaine fois que vous me voyez. Je n'ai pas encore de m'éloigner de vous à cause de ça :)
Tout s'était pourtant bien passé en ce Mercredi des Cendres. J'avais rencontré mon évêque en fin d'après-midi pour lui reparler de mon appel au ministère d'évangéliste et il avait pu me donner de précieux conseils. C'est donc tout joyeux que je l'avais quitté pour rejoindre la communauté de la Cathédrale Américaine afin de participer à la célébration qui marquait l'entrée en Carême. J'y avais retrouvé avec joie des membres du Connect Groupe (qui se réunit chez moi tous es 15j) et/ou du groupe Lambda. Le sermon de l'évêque m'avait inspiré. Il parlait notamment du fait que nous nous jugions souvent plus sévèrement que Dieu lui-même, qui ne nous juge pas grâce à Jésus. C'est avec joie mais aussi humilité que j'avais reçu les cendres en signe de croix sur le front. Et J'avais demandé à N. de me prendre en photo avec son appareil car mon iPhone était saturé. Peut-être était-ce un signe de Dieu. Vous allez comprendre...
De retour chez moi, j'ai voulu changer ma photo de mon profil sur Facebook en y mettant celle que N. venait de m'envoyer. J'ai utilisé mon iPad et, au moment de chercher parmi les photos celle qui m'intéressait, je me suis aperçu qu'il y avait sur mon iPad une ancienne photo de moi que j'avais utilisé sur un site de rencontres un soir de manque. Une photo, comment dire, pleine de fantasmes, un peu trash et vulgaire, sensée exciter celui qui la regarde ! Quand j'ai vu ça, j'ai voulu la supprimer. Une belle résolution de Carême, non ? J'ai donc cliqué dessus en pensant la supprimer. Mais, comme j'avais cliqué auparavant sur "insérer", elle s'est retrouvée en fait à la place de mon ancien profil de Facebook ! Et là, j'ai eu un moment de stupeur, réalisant que potentiellement 139 amis sur FB venaient de voir sur mon mur et en profil une photo de moi qu'on ne montre jamais à ses amis, et encore moi à se frères et soeurs en Christ, incluant le clergé et son évêque ! Quand j'ai réalisé qu'il était trop tard, je me suis dit que les dés étaient jetés, et j'ai tenté de retirer cette photo au plus vite. Je pense qu'elle est bien restée 2 mn en ligne, suffisamment longtemps en tout cas pour que je me sente honteux, pensant à toutes ces personnes que je connais qui ont pu me voir dans une tenue indécente.
Très rapidement néanmoins, je me suis dit que je ne pouvais pas revenir en arrière, et que Dieu me donnait peut-être ainsi l'occasion de lâcher mon orgueil, ma réputation et finalement mon égo pour mettre ma confiance en Lui. Je me suis rendu compte que, alors que je croyais plus ou moins libéré du regard de l'autre, je ne l'étais pas tant que ça. Au lieu de me regarder avec le regard de Dieu, c'est-à-dire bienveillant et sans jugement, m'aimant inconditionnellement, je continue à dépendre de ce que les autres peuvent penser de moi. Cette conscience vive m'aide à mettre encore plus ma confiance en Dieu, qui est la Source véritable d'une Paix qui demeure et qui ne varie pas au gré des situations. C'est un cadeau formidable que Dieu me fait finalement avec cette épreuve, car elle me donne l'opportunité de m'abandonner.
Mais je n'ai pas encore réussi à dépasser complètement la honte que je ressens. Dimanche dernier, je n'ai pas eu le courage d'aller à l'église. J'ai également annuler un dîner cette semaine. Je n'ai plus rien posté sur FB. Je n'appelle plus mes amis. J'ai peur d'affronter le regard de ceux et celles qui ont pu voir ma photo. C'est d'autant plus pénible que je ne sais pas qui l'a vu ou non. J'ai l'impression d'être mis à nu. Avec le temps, je me dis que ce n'est finalement pas si grave. Cette photo n'est que le reflet d'un fantasme à un moment donné, et je ne me réduis pas à cela. Et, même si c'était grave, l'important de toute façon est que Dieu m'aime tel que je suis. Il ne me demande pas un certificat de bonne conduite. Sur la Croix, il m'a déjà tout pardonné. Il me dit, comme à la femme adultère, "moi non plus, je ne te condamne pas. Vas et ne pêche plus". C'est une formidable espérance que de croire en un Dieu qui regarde au-delà des apparences et de notre péché, toujours prêt à nous tendre les bras. C'est en ce sens que cette expérience est peut-être la chance de ma vie. Elle m'aide à me dépouiller de mon égo pour m'en remettre à Lui.
Si vous lisez ce post, et que vous avez vu ma photo, ou même si vous ne l'avez pas vue, mais que vous êtes mon ami(e), ça me ferait plaisir que vous m'encouragiez car c'est lourd à porter. Faites le en messagerie privée sur FB ou par mail, plutôt qu'en laissant un commentaire sur ce blog. Ou en m'en parlant la prochaine fois que vous me voyez. Je n'ai pas encore de m'éloigner de vous à cause de ça :)
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