lundi, mai 31

Des catholiques gays privés de communion à la Cathédrale de Chicago

Quelle ne fut pas ma tristesse mais aussi ma colère d'apprendre (voir article) qu'un groupe de catholiques gays, identifiables par des écharpes distinctives (aux couleurs du drapeau gay), ont été empêchés d'accéder au banc de communion lors de la messe de Pentecôte à la Cathédrale de Chicago. Les laïcs les empêchant de communier suivaient en cela les instructions du Cardinal Francis George. Les gays ont néanmoins réussi à les contourner et à accéder au banc de communion, mais les prêtres ont refusé de leur donner la communion, se contenant de les bénir.

L'Eglise catholique romaine montre ainsi une fois de plus qu'elle n'accepte pas que les gays assument publiquement leur homosexualité. Elle les préfère dans le placard où ils se culpabilisent. Elle est en ce sens cohérente et fidèle à sa position traditionnelle selon lequel l'homosexualité ne saurait recevoir aucune approbation d'aucune sorte de sa part.

Comment ne pas être révolté par cette attitude qu'on a de la peine à ne pas qualifier d'homophobe ? Comment ne pas voir que cela favorise la schizophrénie chez les catholiques romains qui souhaitent rester fidèles à leur Eglise.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Bien cher ami,
J'espère que, bien qu'anglican, vous ayez une autre opinion de la communion à la Messe qu'un défilé identitaire.
Je me souviens d'une grande église, de par chez moi, où un groupe d'hommes avaient été éconduits de la communion parce qu'ils portaient de manière ostensible un insigne politique en forme de flamme sur eux.
Lorsque je communie, je ne brandis pas un étendard et je n'instrumentalise pas ce même geste qui, pour les catholiques romains du moins, est sacramentel.

Arnaud, pd catho qui aurait préféré avoir la possibilité de poster non anonymement sur ce site.

Jean-Marc a dit…

Peut'on comparer des militants du Front National, dont l'idéologie de haine est peu compatible avec la foi chrétienne, avec des gays et lesbiennes qui souhaitent simplement se voir reconnaître comme tels par l'Eglise ? Pour ma part, je ne le pense pas. Il s'agit certes d'un geste symbolique, voire politique, de la part de ces militants homosexuels. Mais l'Eglise a-t-elle le droit de refuser à la table du Seigneur certains de ses membres au motif qu'ils affichent leur identité ? Quand on participe à l'Eucharistie, on ne perd pas son identité pour autant. On est soit un homme, soit une femme, soit un jeune, soit un vieux, etc. C'est visible et c'est très bien comme ça. Pourquoi n'aurait-on pas le droit de montrer son orientation sexuelle?

Anonyme a dit…

taratata ! relisez Saint Paul !

"il n'y a plus ni juif ni païen, il n'y a plus ni esclave ni homme libre, il n'y a plus l'homme et la femme, car tous, vous ne faites plus qu'un dans le Christ Jésus." Ga III, 28.

Et la communion comme geste politique me semble un peu curieux. Instrumentaliser un sacrement à des fins profanes...
Vraiment, nous n'avons pas la même religion.

Arnaud ( http://www.u-blog.net/malfoy )

Jean-Marc a dit…

Remarque pertinente en effet... Je ne pense pas qu'il soit souhaitable d'afficher ses opinions ou son appartenance à un groupe lors de l'Eucharistie. Mais c'est bien ce que font des militaires en uniforme à certaines occasions. Pourquoi alors ne leur refuse-t-on pas la communion ? Ne nous voilons pas la face: si l'Eglise Catholique Romaine refuse la communion à ces militants, c'est parce qu'elle condamne l'homosexualité et refuse qu'on puisse la revendiquer comme quelque chose d'acceptable. Est-ce aussi votre opinion ?

Anonyme a dit…

Ca n'est pas le même cas de figure. Jamais un homosexuel ne s'est vu refusé la communion ! Mais pour communier, et cela concerne tout le monde, il faut adopter une certaine attitude d'humilité, notament, qui n'a rien à voir avec ce que les gens sont.
Brandir un étendard du style : "on communie PARCE QU'on est pédés", ou "on communie PARCE QU'on est militaire, ou socilaiste, ou fascsite, ou éleveur de palourdes" instrumentalise un geste qui au contraire, ne supporte pas la militance.
J'ai accès à la table de communion non pas parce que je suis un homme ou une femme ou un militaire, ou un boucher, mais parce que je reconnais sous les espèces du pain Notre-Seigneur qui se donne vraiment à moi.
C'est en cela que je comprends que ces manifestants soient appelés à manifester d'une autre manière leurs revendications.
Vala...
Arnaud.