« Le préservatif a sa place dans le contexte de la prévention intégrale et globale du sida. » C'est peu dire que le porte-parole des évêques espagnols, Juan Antonio Martinez Camino, a surpris son monde ! Coutumière des prises de position les plus orthodoxes, l'Eglise espagnole s'inscrirait-elle en faux contre la doctrine officielle du Vatican, qui, contre le sida, ne reconnaît que la fidélité et l'abstinence ?
Le gouvernement socialiste de Zapatero a aussitôt applaudi des deux mains, tout comme une bonne partie de la presse. Mais les remontrances sévères du Saint-Siège n'ont pas tardé à doucher les espoirs suscités par le virage des évêques espagnols. Le même Martinez Camino s'est aussitôt rétracté en rappelant le caractère « immoral » du préservatif.
L'affaire n'en est pas restée là. Le lendemain, comme pour semer un peu plus la confusion, le porte-parole a fini par admettre qu'en dernier recours « le préservatif devrait être utilisé par les personnes qui ne sont pas capables d'avoir des relations stables ». Comment interpréter ces tergiversations ? Faut-il y voir la volonté d'apaiser le conflit ouvert avec le gouvernement Zapatero, favorable au mariage gay et à un recours plus aisé au divorce et à l'avortement ? Ou, plus sûrement, la crainte de voir les jeunes ouailles déserter de plus en plus les églises ? Coïncidence ou pas, une étude publiée tout récemment indique que seuls 14,2 % des jeunes se disent pratiquants, contre le double (28 %) il y a quatre ans. De même source, à peine 5 % des jeunes Espagnols disent suivre la doctrine de l'Eglise en matière sexuelle
Source: lepoint.fr
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