dimanche, février 27

Nous sommes tou-te-s des samaritaines !

J'aime beaucoup l'Evangile de la liturgie de ce dimanche ( Jean 4,5-42 ) . C'est la rencontre singulière de Jésus avec une femme de Samarie, autrement dit une étrangère. Les juifs et les samaritains ne s'aimaient pas beaucoup, chacun prétendant savoir comment il convenait de prier Dieu. Il n'était pas habituel à l'époque qu'un homme discute en tête à tête avec une femme, qui plus est étrangère. De plus, cette samaritaine était une marginale car elle avait un statut marital peu conventionnel: plusieurs maris dans son passé, pas officiellement mariée avec son "partenaire" actuel. Bref, une situation que les gays et lesbiennes connaissent bien.
C'est donc à cette femme que Jésus s'adresse au bord d'un puits. Fatigué par la route et assoifé, Jésus lui demande à boire. C'est un prétexte à un dialogue où Jésus finit pas lui dire:
Tout homme qui boit de cette eau aura encore soif ;
mais celui qui boira de l'eau que moi je lui donnerai n'aura plus jamais soif ; et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui source jaillissante pour la vie éternelle.
Mais la samaritaine ne comprend pas de quelle eau il veut parler. Elle prend ça au 1er degré, comme nous aussi bien souvent. Jésus lui révèle ensuite des choses intimes sur elle et elle comprend ainsi qu'il est un prophète. C'est alors que Jésus lui dit :
Femme, crois-moi : l'heure vient où vous n'irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père.
Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous adorons, nous, celui que nous connaissons, car le salut vient des Juifs.
Mais l'heure vient - et c'est maintenant - où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père.
Dieu est esprit, et ceux qui l'adorent, c'est en esprit et vérité qu'ils doivent l'adorer.
Jésus lui montre alors qu'il est non seulement un prophète mais le Messie annoncé par Israël. Suit tout un passage, où la femme part "évangéliser" et , grâce à son témoignage, beaucoup reconnaissent en Jésus le Sauveur du monde.

C'est donc grâce au témoignage d'une femme étrangère et marginale, dont la vie ne répondait pas aux normes religieuses de l'époque, que de nombreuses personnes ont pu reconnaître Jésus comme leur Seigneur et Sauveur, et donc être sauvés ! Pourquoi n'en serait-il pas de même aujourd'hui pour les gays et lesbiennes ? Ne sommes-nous pas appelés, nous aussi, à témoigner aux autres de l'amour du Christ ?

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