Seigneur, suis-je devenu blogaholic?

L'addiction est un des maux de notre société. Le problème est que cela nous empêche d'être libres ("La Vérité vous rendra libres")et donc d'être ouverts à la volonté de Dieu sur notre vie. Il existe de nombreuses formes de dépendance: à la cigarette, à la nourriture, au sexe (et maintenant au cybersexe !) ,aux jeux et... aux blogs.

Voici ce qu'écrit Christophe Ginisty à ce propos:

Un blogueur addict est un auteur qui pond au moins un note par jour (ou qui essaye de s'y tenir). Il a en permanence, devant les yeux, son logiciel de messagerie sur lequel arrivent les alertes des commentaires. Il se flatte de répondre du tac au tac au moindre invité qu'il tutoiera avec spontanéité. Il jette un oeil régulier sur la courbe de ses statistiques, décortique l'origine de ses visites, passe une mauvaise journée lorsque la moyenne généralement constatée est inférieure à la coutume. Il hait les fils RSS qui permettent aux autres de le lire sans pour autant apparaître dans ses statistiques. Quand il parle à d'autres blogueurs, ll ment sur son trafic. Il est jaloux des blogs populaires. Il aimerait avoir leur audience et la vitalité de leurs contributions. Il laisse des messages sur tous les blogs, revient régulièrement pour voir si l'on a répondu à chacun de ces commentaires. Il est à l'affût du moindre trackback et vérifie sa bonne place sur le blogroll de ceux qu'il a "linkés". Il a son blog en page de démarrage. Il relis tous les jours ses meilleurs notes. Il a usé mille fois la touche F5 pour voir et revoir sa home. Il change souvent sa bannière pour se faire plus beau. Il prévient lorsqu'il part en vacances. Il s'excuse. Il promet de revenir. Il pense tous les jours à écrire et ne parvient pas à passer devant un cyber café sans avoir l'HTML qui le démange. Il erre des heures devant son écran, malheureux et pénible, quand il n'a pas d'inspiration. Il préfère écrire pour ne rien dire que de se taire. Il écrit souvent d'ailleurs pour dire à quel point il est aride devant la page blanche du jour. Il personnifie son blog et le prend pour une extension de lui-même, presque comme un être à part, faisant dire aux détracteurs du blog qu'il explose les frontières du nombrilisme et pousse la gestion de l'égo au-delà des limites jusque là connues et tolérées.

Je suis inquiet car je me retrouve dans certaines de ces caractéristiques ! Alors, à votre avis, suis-je une "blog victime" ?