L'Eglise catholique-chrétienne bénira désormais les couples homosexuels unis par un partenariat. Elle a défini deux formes de célébration clairement distinctes du mariage afin de ne pas remettre en question ce sacrement. Le synode de l'Eglise catholique-chrétienne a accepté cette nouvelle orientation à une large majorité à Aarau par 76 oui, 2 non et 5 abstentations. Cette église, qui compte 13'000 fidèles, devient la première en Suisse à reconnaître officiellement le partenariat des homosexuels.
Les deux rituels développés par la commission "Homosexualité et Eglise" seront testés durant les prochaines années. Le premier est un rituel indépendant qui pourra se dérouler dans une église ou un lieu privé. Le second est une bénédiction qui pourra être donnée dans le cadre du service religieux habituel. Dans les deux cas, le prêtre procédera à une longue prière de bénédiction. "Selon la situation pastorale du couple et de la paroisse, une célébration sera mieux adaptée que l'autre", écrit la commission dans son rapport.
L'Eglise catholique-chrétienne se penche sur la question de l'homosexualité depuis 2004. Elle souhaite donner une réponse aux couples homosexuels qui souhaitent que leur union évolue avec l'aide de Dieu. Selon cette Eglise, les couples du même sexe ont les mêmes besoins spirituels que ceux de sexe différent. De plus, "on ne choisit pas de devenir homosexuel", mais on l'est "depuis la petite enfance, ou même avant la naissance", relève le rapport. "Il s'agit là de connaissances scientifiques dont ne pouvaient pas disposer les auteurs des textes bibliques et les témoins de la tradition chrétienne", poursuit le rapport. Comme dans cette tradition le couple hétérosexuel a pour fonction de perpétuer la vie, l'Eglise catholique-chrétienne veut toutefois bien distinguer entre la bénédiction du mariage et des partenariats homosexuels.
Dans le cadre de la nomination des prêtres, cette Eglise continuera à ne pas interroger les candidats sur leur orientation sexuelle. "Cela n'est pas un critère décisif", indique le rapport. Il convient toutefois d'être prudent dans l'attribution à une paroisse d'un prêtre qui vit dans une union homosexuelle, recommande la commission.
Source: swissinfo
3 commentaires:
Quelle bonne nouvelle !
Je serai heureux de voir le rituel misd en place pour réfléchir à une transposition possible dans l'Eglise catholique... Je sais, mais il est permis de rêver.
cette église s'est donc penchée avec bienveillance sur le "blème"homo et n'est pas tombée la tête en avant dans la fosse à purin du théologico-moralo-anthropo-psycho bidonesque...bonne nouvelle pour cette communauté minoritaire et audacieuse(caractères souvent associés,la pauvreté ça libère pas mal)...je savais bien que mon papa était homophobe,lui qui a refusé la double nationalité franco-suisse pour aller faire son service militaire au soleil sanglant de l'Afrique du nord des annees 50...s'il en avait décidé autrement je serai sans doute aujourd'hui (prêtre) vieux catho et "en partenariat rapproché"avec un helvête...ça c'est trés zut pour moi!
Grande nouvelle, je la reprend...
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