vendredi, juin 10

En Belgique, les évêques catholiques s'opposent à l'adoption par les couples homosexuels

Le 31 mai, les évêques de Belgique ont publié une déclaration concernant l’adoption d’enfants par des couples homosexuels.

Extraits:
"L’actualité politique, disent-ils dans cette déclaration, va mettre à l’ordre du jour un débat parlementaire sur la question de l’adoption d’enfants par des couples homosexuels. Cette perspective nous préoccupe profondément.

"Nous ne mettons pas en doute la sincérité du désir des couples homosexuels souhaitant adopter. Nous n’entrons pas, non plus, dans le débat sur les conséquences qu’une telle adoption pourrait avoir sur l’évolution psychologique des enfants concernés, car cette question, aussi importante soit-elle, est loin d’être tranchée.

"Notre position s’appuie avant tout sur la préoccupation suivante : dans le contexte actuel, une telle mesure accrédite davantage encore l’idée que les couples homosexuels sont une simple variante par rapport au couple formé d’un homme et d’une femme.
"Avoir permis d’appeler "mariage" l’union de deux hommes ou de deux femmes est déjà un détournement du sens des mots et, surtout, de la réalité fondamentale qu’ils désignent. Légaliser de surcroît l’adoption dans un tel contexte augmenterait encore la confusion par rapport à la différence sexuelle qui est le repère fondateur de la famille"
.

Décidément, le discours de l'Eglise Catholique Romaine se répète inlassablement et nie toute alternative au couple hétérosexuel. L'argument majeur est celui de l'altérité assimilée à la différence sexuelle. Un peu réducteur, non ?

Source: InfoCatho

3 commentaires:

Anonyme a dit…

oui, en effet l'Eglise catholique a une conception extrêmement réductrice de l'alterité. Heureusement grâce aux acquis de la philosophie phénoménologique nous savons maintenant qu'il y a altérité dès que le sujet est confronté à un autre sujet indépendamment de toute considération phénoménale caractérisant le sujet en question.

(c'était ma minute où je me la pète intellectuellement...fo bien de temps en temps...lol)

Lev a dit…

C'est curieux cette panique devant la perte des repères... je sors de voir un film qui aborde le sujet dans le monde musulman pakistanais - "A Touch of Pink". Je pense que c'est parce que l'on essaye de penser la société et non les personnes... C'est une sorte de prise en charge de l'avenir global de l'humanité... comme si c'était maitrisable...

Anonyme a dit…

Ce qui me choque surtout sur la position des évêques catholiques belges, relayée en cela par le journal Dimanche, c'est la totale absence de référence aux couples homosexuels qui AUJOURD'HUI élèvent des enfants ou en ont élevé. Ces enfants d'homosexuels (naturels ou adoptés) méritent le respect et jeter publiquement le blâme sur leurs parents est un manque total de respect qui frise à certains moments la calomnie. De plus, les études existent (au Québec, en Californie, dans l'état de New-York) sur l'adoption par des couples homosexuels. Au lieu d'échaffauder des hypothèses sur de soi-disant "confusions de repères", pourquoi nient-on la valeur scientifique de ces études? parce qu'elles dérangent les préjugés? Enfin, au lieu de critiquer ce que la société civile fait, qu'est-ce que l'Eglise attend pour être la force innovante et créatrice de Bonne Nouvelle? qu'est-ce qu'elle attend pour proposer sa solution aux couples homosexuels et à leurs familles qui vivent parfois depuis des décennies dans la fidélité et l'amour mutuel? Je vais finir par croire ce qu'affirment certains psychiatres: derrière toute homophobie, il y a une peur de la remise en cause de sa propre masculinité. Êtes-vous étonnés qu'une classe de célibataires masculins aient tellement peur d'aborder avec charité et ouverture d'esprit la question de l'homosexualité et se réfugie derrière une homophobie institutionnalisé?