Les Suisses ont adopté dimanche 5 juin par référendum un projet de "partenariat enregistré" pour couples homosexuels, un "pacs" qui avait été approuvé il y a un an par le parlement helvétique. Le partenariat a été accepté par 58% des électeurs, selon les résultats définitifs du référendum de dimanche recueillis par l'agence de presse suisse ATS.
La décision du parlement de reconnaître des couples de même sexe avait été contestée par une coalition de groupes de droite et religieux, qui avaient recueilli les 50.000 signatures nécessaires pour que le projet soit soumis à votation (référendum) populaire. A l'exception de l'Union démocratique du centre (UDC, droite populiste), tous les grands partis politiques en Suisse, de droite comme de gauche, avaient apporté leur soutien au pacs. Fidèle à son habitude, l'Eglise Catholique Romaine s'était montrée farouchement opposé tandis que les Eglises Protestantes avaient au contraire soutenu le projet de loi.
Plusieurs pays européens ont déjà des unions civiles homosexuelles, ainsi que les cantons suisses de Genève, Neuchatel et Zurich. Mais c'était la première fois qu'un référendum était organisé à l'échelle d'un pays pour décider si un couple d'hommes ou de femmes devrait avoir la possibilité de donner un cadre légal à sa relation.
Se distinguant du mariage, le pacs suisse est plus restrictif que le pacte de solidarité civil français car il s'applique seulement aux homosexuels et non aux couples hétérosexuels célibataires. Le pacs suisse donne à chacun des partenaires certains droits civils et administratifs (succession, assurances sociales, taxation commune) et la possibilité d'être considéré comme un membre de la famille lors de visites à l'hôpital.
Il exclut explicitement l'adoption et toute forme d'insémination artificielle ou de procréation médicalement assistée. Le gouvernement suisse s'attend à ce que plusieurs centaines de demandes de partenariat soient enregistrés chaque année.
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