mercredi, novembre 16

Aux Etats-Unis, l'Eglise presbytérienne ordonne un pasteur ouvertement gay

Alors que l'Eglise anglicane traverse une crise en suite à l'ordination de Gene Robinson, premier évêque de l'Eglise épiscopale ouvertement gay, c'est au tour de l'Eglise presbytérienne de s'agiter autour de la question de l'homosexualité de ses membres. Ainsi, dans l'état de New York, une branche libérale de l'Eglise presbytérienne américaine vient d'ordonner un pasteur ouvertement gay, Raymond Bagnuolo, qui refuse d'embrasser le célibat en dépit de l'interdiction faite aux homosexuels sexuellement actifs de rejoindre le clergé. Un appel est en cours contre cette ordination face aux instances régionales de l'Eglise presbytérienne.

Agé de 54 ans, Raymond Bagnuolo a été ordonné dimanche dernier. Lors de la cérémonie, il a déclaré accepter les règles de la constitution de l'Eglise à l'exception de celle stipulant que les ministres de l'Eglise devaient être fidèles s'ils étaient mariés et à défaut devaient être chastes. Cette règle, adoptée en 1997, pour exclure des rangs du clergé presbytérien les homosexuels actifs sera de nouveau en discussion lors de l'assemblée nationale de l'Eglise presbytérienne en juin prochain. En août dernier, un rapport en vue de la préparation de l'assemblée générale et qui portait sur le sujet a recommandé de maintenir l'interdiction des homosexuels actifs au sein du clergé. Le mois dernier, une femme pasteur a ainsi été défroquée à Philadelphie après avoir annoncé qu'elle était en couple avec une autre femme.

Source: Citegay.com

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Visiblement le débat s'étend...vivement qu'il arrive chez les catholiques !

Jean-Marc a dit…

Ca risque d'être plus compliqué, notamment en raison du centralisme de l'Eglise catholique romaine...

Anonyme a dit…

Même s'il y a ouverture, ça demeure un sujet très délicat. Lorsque l'Église unie du Canada a été fondée en 1927, ce sont les presbytériens réformés qui se sont unis aux congrégationalistes et aux méthodistes pour former notre église. Malgré le fait que l'Église Unie soit inclusive depuis les années 80, il n'en demeure pas moins que les pasteurs gais (hommes et femmes) suscitent beaucoup de contreverse au sein de notre église, qu'ils vivent en couple ou non. Comme les décisions se prennent au niveau des paroisses, c'est aux paroissiens de décider s'ils acceptent un pasteur gai ou non et même si la paroisse doit être ou non inclusive. Comme tu vois, même si je pratique dans une église ouverte à l'inclusivité, il faut que les membres apprennent à vivre avec d'autres paroisses qui eux se ferment à cette réalité. Rien n'est parfait, mais le fait que l'ouverture à la différence existe bel et bien, cela suscite beaucoup d'espérance.

Jean-Marc a dit…

C'est intéressant comme analyse. J'ai un ami français qui est allé au Canada en septembre, et il est revenu enchanté de son expérience dans une église de l'Eglise inie du Canada. Sans doute est-il bien tombé, et peut-être aurait-t-il pu vivre un expérience différente dans une autre paroisse.