Rowan Williams, archevêque de Canterbury, primat de l'Eglise d'Angleterre, et chef symbolique de la Communion anglicane (77 millions de fidèles dans le monde), est l'objet d'une fronde sans précédent pour ses positions jugées trop tolérantes dans la polémique sur le clergé homosexuel. Dans une "lettre ouverte", publiée jeudi 17 novembre par le Guardian, signée par 17 des 38 primats (chefs d'Eglises nationales) de la Communion anglicane, il est mis en demeure de "couper les branches mortes" et de prendre des mesures contre "l'immoralité sexuelle sans repentance" d'une partie du clergé de l'Eglise, dont la branche anglaise est actuellement réunie en synode général à Londres. "Nous vous engageons vivement à reconsidérer votre point de vue personnel (...) et à agir en ce domaine conformément à ce que prescrit le témoignage de l'Ecriture", ajoute cette "lettre ouverte", inspirée par les chefs des Eglises africaines, conduites par Mgr Peter Akinola, archevêque de Lagos (Nigeria), qui ont déjà rompu leurs liens avec l'Eglise épiscopale (anglicane) des Etats-Unis.
C'est l'ordination, en 2003, d'un évêque homosexuel, Gene Robinson, dans le New Hampshire, qui avait provoqué cette fracture entre les Eglises africaines, hostiles à tout clergé "gay", et les Eglises occidentales, jugées trop libérales.
Source: Le Monde
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire