vendredi, décembre 23

Le message de Noël de l'Archevêque de Canterbury à la Communion anglicane

Peut-être que les images des douze derniers mois qui resteront chez la plupart d'entre nous sont celles de la dévastation provoquée par le tsunami le lendemain de Noël dernier et par les ouragans qui ont ravagé cet automne les états du sud de l'Amerique. La nature devint un lieu de terreur et de désastre.

La question n'est jamais loin : pourquoi Dieu a-t 'il créé un monde où de telles tragédies soient possibles ? Mais Noël nous rappelle que la seule chose que nous savons certainement, c'est la facon divine de répondre à la souffrance. Dieu ne donne pas de coup de baguette magique. Il ne descend pas brievement du ciel pour rafistoler l'affaire. Il arrive sur terre en être humain, quelqu'un qui changera tout simplement par la plénitude de son amour. Jesus se remet à la volonté de Celui qu'il appelle Père, la source divine de sa propre vie divine. Jamais ne met-il d'obstacle dans la voie de ce déversement d'amour qui est le jaillissement de sa propre vie. Il se donne à ce dessein à tout moment, coûte que coûte. Et le monde change -même le monde physique : la mort est vaincue et le monde matériel révèle la gloire de Dieu dans sa profondeur. Donc nous aussi sommes changés. Nous avons de nouvelles possibilités, des rayons nouveaux de réponse d'amour et d'engagement. On le dit souvent : la réponse chretienne au problème de la souffrance n'est pas une théorie, mais l'histoire d'une vie et d'une mort, la vie et mort de Jésus. Nous devons répondre à la souffrance et la tragédie par notre action - car nous savons que c'est que fait fait Dieu. Le témoignage par l'action et non le palabre rassure et fortifie la foi. Et ce qui m'a ému entre autres cette année c'est de voir les réponses de générosité de tant de personnes aux besoins désespérés des victimes du tsunami et des personnes souffrantes en Nouvelle-Orléans.

J'ai reçu des lettres touchantes qui décrivent le travail de sacrifice des anglicans de la Province d'Asie du Sud-est, et du diocèse de Kurunagula au Sri Lanka, pour ne parler que de deux exemples, qui témoignent clairement de la volonté d'agir d'abord et poser dez questions theoriques après. Et, il y a peine quelques jours, j'ai écouté une femme du Texas parler de travailler jour et nuit pendant plusieurs semaines à Houston avec ceux que l'ouragan Katrina avait mis a la rue. Voilà des histoires de ceux qui savent répondre à la manière de Dieu aux défis de terribles souffrances - par l'obéissance, le service et l'amour.

Il y a quelque chose dans le christianisme qui nous empêche toujours d'imaginer que tout ira bien si seulement nous trouvons le mot juste - car pour Dieu, le mot juste a Noël c'était le cri d'un petit qui entamait une vie de risque et de souffrance. Dieu nous montre comment, par sa grâce et son Esprit, répondre aux supplices énigmatiques du monde. Et alors que nous nous tourmentons pour l'avenir de notre Eglise bien-aimée, avec tous ses débats et disputes en ce moment, il ne fait pas de mal que de nous rappeler que Dieu ne résoudra pas nos problemes anglicans par une quelconque stratégie ou formule, mais seulement par le miracle de son amour en Jésus. Si nous espérons faire partie de la solution, nous devons nous engager inconditionnellement dans cet amour coûteux. Que Dieu qui oeuvre par la faiblesse et petitesse du nouveau-né de Noël travaille au sein de notre faiblesse et petitesse. Qu'il vous bénisse tous et vous fortifie dans cette saison.

Rowan Cantuar

Source: www.anglicancommunion.org

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