jeudi, février 2

Réhabiliter l'amour érotique !

J'ai souvent remarqué chez les chrétiens une certaine gêne à parler de sexualité, et en particulier de désir sexuel et d'érotisme. Ils sont souvent "coincés", comme s'il s'agissait là de quelque chose d'"impur" et de moins beau que l'amour fraternel (le fameux agapè) ou d'amitié (philia) . Pourtant Dieu nous a créé avec ce désir. C'est ce désir qui nous pousse à vouloir nous unir à l'autre dans un mouvement qui nous décentre de nous-mêmes. Voulu par le Créateur, comment ne pas en conclure, comme dans la Génèse, que "Dieu vit que cela était bon" ?

Benoit XVI lui-même évoque l'importance de l'eros dans sa très belle encyclique "Dieu est amour" qu'il vient de publier. Le définissant comme " l’amour entre homme et femme, qui ne naît pas de la pensée ou de la volonté mais qui, pour ainsi dire, s’impose à l’être humain" (autrement dit instinctif), et ailleurs comme "l'amour ascendant" (par opposition avec l'amour descendant qu'est l'agape), l'évêque de Rome va jusqu'à dire que "l’eros veut nous élever «en extase» vers le Divin, nous conduire au-delà de nous-mêmes". Oui, vous avez bien lu, c'est bien Benoit XVI qui s'exprime ainsi, même s'il restreint cet amour au couple homme-femme! Personnellement, je pense qu'il n'y aucune raison de ne pas étendre cet "amour sensuel" (autre terme désignant l'eros dans l'encyclique) aux relations de même sexe.

Purifié et discipliné, l'amour eros n'est donc pas mauvais en soi. Au contraire, il donne à l'homme "un certain avant-goût du sommet de l’existence, de la béatitude vers laquelle tend tout notre être". Il doit cependant être équilibré avec l'amour agape qui cherche le bonheur de l'autre et qui est même prêt à se sacrifier pour lui. Alors, oui à l'union sexuelle vécue dans le don de soi comme voie vers Dieu!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

tu as sans doute raison et à te lire je me rappelle avoir longtemps cherché cette forme d'union,à m'^etre senti litteralement déchiré de l'interieur pour ne pas l'avoir trouvé tout en restant avec cette "SOIF D'UNE PEAU" qui ne s'appaise pas,une sorte de douleur à hurler par absence de tendredsse.D,autre part,le peu de fois ou j'ai pu frequenter les lieux de rencontres je me suis senti tellement avili par cette absence de regard humain...c'est tres skisophrene ce que nous avons à vivre en tant que chretien...concilier les indispensables et inconciables
tendances à aimer (un seul verbe pourtant)...mes rencontres avec des gay chretiens ne furent pas forcemmenr de meilleur aloi...alors et c'est terrible, apres avoir prie si fort pendant des annees pour etre debarasse de ce desir que je ne maitrisais pas et ne pouvais pourtant vivre...il s est passe la chose suivante...non qu il ait disparu,cela serait un mauvais miracle...simplement il est devenu impossible...il est toujours tres present dans ma tete mais mon corps l a detruit..une sorte d impuissance par une surpuissance du sur-moi,
franchement pas de quoi rire.undésir fou de mordre dans une pomme avec une machoire sans dent..c est peut etre mieux ,sans doute une mesure de preservation vitale,me sentir sali
d avantage ,avec ce gout d absolu en moi m aurait alors detruit...aujourd hui c est plus calme ,sans doute une rencontre saine me ferait renaitre à cet "erotico-agape" mais un gars comme cela ca ne doit pas se rencontrer sous les sabots d un cheval,au bout du compte tu es toujours trop quelque chose.trop vieux,trop gros,trop maigre,trop aimant,pas assez ceci ou cela...c est totalement idiot...
nous sommes tellement des coeurs partages et cela n est pas la meilleure voie vers le salut (à savoir vivre dans la joie d'etre pleinement homme et pleinement fils dès ici bas)
mais franchement il y a des jours ou ca commence à bien faire
amities
Xtian