La notion de morale n'a plus bonne presse de nos jours, même chez les chrétiens. Elle évoque souvent un code de bonne conduite qu'iĺ conviendrait de suivre pour plaire à Dieu et mériter son salut.. Cette conception n'est pas chrétienne. En effet, il est impossible de s'attirer les faveurs de Dieu. C'est Lui qui fait le premier pas vers nous en nous offrant son Salut gratuitement par pure grâce. Nous n'avons qu'à recevoir ce cadeau en accueillant dans notre cœur Celui qui a pris sur Lui nos péchés sur la Croix et qui est ressuscité pour nous offrir la vie éternelle. Est-ce à dire que tout nous est permis ? D'une certaine façon oui. Mais tout ne nous est pas profitable si nous voulons laisser Dieu vivre et se déployer en nous. Ne sommes-nous pas appelés à être la lumière et le sel de la terre, et à répandre autour de nous l'amour que Dieu nous a donné ? Et c'est là que la morale intervient. Elle nous aide à choisir la vie plutôt que la mort, à ne pas rater notre cible, et à mieux aimer Dieu et notre prochain. Intuitivement, nous sentons bien que certaines de nos pensées et actions (ou omissions) apportent plus ou moins d'amour et de vie Notre conscience, éclairée par l'Esprit Saint, mais aussi la lecture de la Bible ou encore l'Enseignement de l'Eglise peuvent nous éclairer pour faire les bons choix, mais il est parfois difficile de discerner le bon du mauvais, particulièrement quand on est gay. Personnellement, j'ai beaucoup appris de la lecture d'un livre du Révérend Marie M. Fortune, "Love does no harm - Sexual ethics for the rest of us", auquel j'avais consacré une réunion du groupe Lambda il y a quelques années. Une des principes proposés par cet auteur pour avoir une sexualité éthique est qu'il faut s'abstenir de faire du mal aux autres et être ouvert à leurs besoins. C'est très juste mais pas suffisant selon moi pour un chrétien.
J'en discutais récemment avec un ami gay de ma paroisse: comment vivre de façon chrétienne sa sexualité quand on est homosexuel et qu'on souhaite vivre en disciple de Jésus sans pour autant vivre dans la continence toute sa vie ? Tout est-il possible, y compris la promiscuité, ou faut-il s'imposer des limites, et lesquelles ? Que penser des couples qui se disent ouverts ? Quels critères doivent nous guider ? Le principe du "tout est permis" de la communauté LGBT n'est pas satisfaisait mais il faut reconnaitre que l'Eglise apporte peu de réponses à ces questions. La morale sexuelle qu'elle propose est surtout adaptée aux hétérosexuels et ne tient pas compte des spécificités de l'homosexualité. Par exemple, comment appliquer la règle "pas de sexe en dehors du mariage" quand on ne peut pas se marier ? A cet égard, je pense que l'ouverture du mariage civil aux gays et lesbiennes, et l'homoparentalité, auront des conséquences sur les comportements sexuels. Le fait de s'engager publiquement à la fidélité vis-à-vis de son partenaire et/ou d'élever des enfants me semblent être des facteurs favorisant la stabilité des couples, tout comme la bénédiction de couples de même sexe.
J'ai été très étonné à cet égard de lire que certains couples chrétiens de même sexe vont jusqu'à chosir de s'abstenir de relations sexuelles avant le mariage. Je suis admiratif même si je ne suis pas sûr que j'en serais capable...Dans cet article, on peut ainsi lire le témoignage de Constantino Diaz-Duran qui raconte comment la légalisation des couples de même sexe lui a fait découvrir (un peu sur le tard) les mérites d'une valeur réputée anachronique: l'abstinence avant la nuit de noces:
"On se débrouille toujours en tant que célibataire-en-couple", écrit-ion vit selon des promesses non astreignantes. Le fait de s’engager et de rendre des comptes n’est pas le même que quand vous êtres liés légalement et quand votre alliance est respectée, sacrée et prise au sérieux par vos pairs et par la société.». Il ajoute à propos de son partenaire rencontré sur un site chrétien et avec qui il veut se marier: "Nous avons été attirés l’un vers l’autre par nos photos , mais c’est notre foi et nos intérêts communs qui nous rapprochent. Nous avons prié ensemble et nous croyons que Dieu veut que nous nous comportions comme un couple chrétien. En tant que chrétien, je crois qu’il y a une voie spécifique pour établir une fondation solide en vue d’une alliance perpétuelle. Je crois que la promiscuité et le sexe avant le mariage dévaluent l’amour et diluent la sainteté de ce que j’appelle le mariage. C’est une idée que je rejetais au moment où j’ai fait mon coming out. Le monde d’aujourd’hui n’a rien de commun avec tout ce que j’imaginais quand j’ai fait mon coming-out. Un jour, je pourrai me marier à l’église, et les vœux que je prononcerai seront pris autant au sérieux que ceux de n’importe quel autre homme. Cela place la barre très haut. Cela
me donne de l’espoir. Cela m’a ramené dans le droit chemin et m’a permis d’être en paix avec le Seigneur et avec ma sexualité. C’est ce que l’égalité dans le mariage veut dire, en fin de compte: la reconnaissance non seulement que les personnes gay ont les mêmes rêves et les mêmes aspirations que les hétéros, mais aussi que nous devons nous soumettre aux mêmes normes et obligations. Voilà pourquoi l’option de se marier peut et doit changer la manière dont les gays se rencontrent.»
J'en discutais récemment avec un ami gay de ma paroisse: comment vivre de façon chrétienne sa sexualité quand on est homosexuel et qu'on souhaite vivre en disciple de Jésus sans pour autant vivre dans la continence toute sa vie ? Tout est-il possible, y compris la promiscuité, ou faut-il s'imposer des limites, et lesquelles ? Que penser des couples qui se disent ouverts ? Quels critères doivent nous guider ? Le principe du "tout est permis" de la communauté LGBT n'est pas satisfaisait mais il faut reconnaitre que l'Eglise apporte peu de réponses à ces questions. La morale sexuelle qu'elle propose est surtout adaptée aux hétérosexuels et ne tient pas compte des spécificités de l'homosexualité. Par exemple, comment appliquer la règle "pas de sexe en dehors du mariage" quand on ne peut pas se marier ? A cet égard, je pense que l'ouverture du mariage civil aux gays et lesbiennes, et l'homoparentalité, auront des conséquences sur les comportements sexuels. Le fait de s'engager publiquement à la fidélité vis-à-vis de son partenaire et/ou d'élever des enfants me semblent être des facteurs favorisant la stabilité des couples, tout comme la bénédiction de couples de même sexe.
J'ai été très étonné à cet égard de lire que certains couples chrétiens de même sexe vont jusqu'à chosir de s'abstenir de relations sexuelles avant le mariage. Je suis admiratif même si je ne suis pas sûr que j'en serais capable...Dans cet article, on peut ainsi lire le témoignage de Constantino Diaz-Duran qui raconte comment la légalisation des couples de même sexe lui a fait découvrir (un peu sur le tard) les mérites d'une valeur réputée anachronique: l'abstinence avant la nuit de noces:
"On se débrouille toujours en tant que célibataire-en-couple", écrit-ion vit selon des promesses non astreignantes. Le fait de s’engager et de rendre des comptes n’est pas le même que quand vous êtres liés légalement et quand votre alliance est respectée, sacrée et prise au sérieux par vos pairs et par la société.». Il ajoute à propos de son partenaire rencontré sur un site chrétien et avec qui il veut se marier: "Nous avons été attirés l’un vers l’autre par nos photos , mais c’est notre foi et nos intérêts communs qui nous rapprochent. Nous avons prié ensemble et nous croyons que Dieu veut que nous nous comportions comme un couple chrétien. En tant que chrétien, je crois qu’il y a une voie spécifique pour établir une fondation solide en vue d’une alliance perpétuelle. Je crois que la promiscuité et le sexe avant le mariage dévaluent l’amour et diluent la sainteté de ce que j’appelle le mariage. C’est une idée que je rejetais au moment où j’ai fait mon coming out. Le monde d’aujourd’hui n’a rien de commun avec tout ce que j’imaginais quand j’ai fait mon coming-out. Un jour, je pourrai me marier à l’église, et les vœux que je prononcerai seront pris autant au sérieux que ceux de n’importe quel autre homme. Cela place la barre très haut. Cela
me donne de l’espoir. Cela m’a ramené dans le droit chemin et m’a permis d’être en paix avec le Seigneur et avec ma sexualité. C’est ce que l’égalité dans le mariage veut dire, en fin de compte: la reconnaissance non seulement que les personnes gay ont les mêmes rêves et les mêmes aspirations que les hétéros, mais aussi que nous devons nous soumettre aux mêmes normes et obligations. Voilà pourquoi l’option de se marier peut et doit changer la manière dont les gays se rencontrent.»
3 commentaires:
Personnellement, j'ai été mal aiguillé par ceux-là mêmes qui m'ont aidé à m'accepter. S'ils m'avaient dit «Oui au mariage entre deux mecs; non au sexe avant le mariage», j'aurais fait le bon choix. J'ai quand même gardé une partie de moi "intouchée" avant le mariage. Ç'aurait mieux été si j'avais "tout" gardé. En Scandinavie, par exemple, où deux mecs peuvent se marier même à l'église (nationale), je pense que les générations futures aspireront davantage à cet idéal.
Il est nécessaire de se rappeler notre éducation et les valeurs qui nous sont transmises par le christianisme. Et ce même si la tentation est forte.
Notre Condition personnelle (quelle qu'elle soie !!!..) est notre "Lorgnette"/"Filtre" sur l'Univers !...
..et qui veut "courber-l'Univers" à ses "Spécificités" (..toutes personnelles !.. relatives...et subjectives !.. ..Le plus souvent !!...) .
La Condition homosexuelle est intrinsèquement "Profanatrice" du "Temple-de-Dieu" dans Le Corps de l'Homme ! (..très absolument dans les Rapports sexuels :"Actif/Passif" : Sodomie...)
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