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vendredi, août 2

Quelle morale sexuelle pour les chrétiens gays ?

La notion de morale n'a plus bonne presse de nos jours, même chez les chrétiens. Elle évoque souvent un code  de bonne conduite qu'iĺ conviendrait de suivre pour plaire à Dieu et mériter son salut.. Cette conception n'est pas chrétienne. En effet, il est impossible de s'attirer les faveurs de Dieu. C'est Lui qui fait le premier pas vers nous en nous offrant son Salut gratuitement par pure grâce. Nous n'avons qu'à recevoir ce cadeau en accueillant dans notre cœur Celui qui a pris sur Lui nos péchés sur la Croix et qui est ressuscité pour nous offrir la vie éternelle. Est-ce à dire que tout nous est permis ? D'une certaine façon oui. Mais tout ne nous est pas profitable si nous voulons laisser Dieu vivre et se déployer en nous. Ne sommes-nous pas appelés à être la lumière et le sel de la terre, et à répandre autour de nous l'amour que Dieu nous a donné ? Et c'est là que la morale intervient. Elle nous aide à choisir la vie plutôt que la mort, à ne pas rater notre cible, et à mieux aimer Dieu et notre prochain. Intuitivement, nous sentons bien que certaines de nos pensées et actions (ou omissions) apportent plus ou moins d'amour et de vie  Notre conscience, éclairée par l'Esprit Saint, mais aussi la lecture de la Bible ou encore l'Enseignement de l'Eglise peuvent nous éclairer pour faire les bons choix, mais il est parfois difficile de discerner le bon du mauvais, particulièrement quand on est gay. Personnellement, j'ai beaucoup appris de la lecture d'un livre du Révérend Marie M. Fortune, "Love does no harm - Sexual ethics for the rest of us", auquel j'avais consacré une réunion du groupe Lambda il y a quelques années. Une des principes proposés par cet auteur pour avoir une sexualité éthique est qu'il faut s'abstenir de faire du mal aux autres et être ouvert à leurs besoins. C'est très juste mais pas suffisant selon moi pour un chrétien.

J'en discutais récemment avec un ami gay de ma paroisse: comment vivre de façon chrétienne sa sexualité quand on est homosexuel et qu'on souhaite vivre en disciple de Jésus sans pour autant vivre dans la continence toute sa vie ? Tout est-il possible, y compris la promiscuité, ou faut-il s'imposer des limites, et lesquelles ? Que penser des couples qui se disent ouverts ? Quels critères doivent nous guider ? Le principe du "tout est permis" de la communauté LGBT n'est pas satisfaisait mais il faut reconnaitre que l'Eglise apporte peu de réponses à ces questions. La morale sexuelle qu'elle propose est surtout adaptée aux hétérosexuels et ne tient pas compte des spécificités de l'homosexualité. Par exemple, comment appliquer la règle "pas de sexe en dehors du mariage" quand on ne peut pas se marier ? A cet égard, je pense que l'ouverture du mariage civil aux gays et lesbiennes, et l'homoparentalité, auront des conséquences sur les comportements sexuels. Le fait de s'engager publiquement à la fidélité vis-à-vis de son partenaire et/ou d'élever des enfants me semblent être des facteurs favorisant la stabilité des couples, tout comme la bénédiction de couples de même sexe.

 J'ai été très étonné à cet égard de lire que certains couples chrétiens de même sexe vont jusqu'à chosir de s'abstenir de relations sexuelles avant le mariage. Je suis admiratif même si je ne suis pas sûr que j'en serais capable...Dans cet article, on peut ainsi lire le témoignage de Constantino Diaz-Duran qui raconte comment la légalisation des couples de même sexe lui a fait découvrir (un peu sur le tard) les mérites d'une valeur réputée anachronique: l'abstinence avant la nuit de noces:
"On se débrouille toujours en tant que célibataire-en-couple", écrit-ion vit selon des promesses non astreignantes. Le fait de s’engager et de rendre des comptes n’est pas le même que quand vous êtres liés légalement et quand votre alliance est respectée, sacrée et prise au sérieux par vos pairs et par la société.». Il ajoute à propos de son partenaire rencontré sur un site chrétien et avec qui il veut se marier: "Nous avons été attirés l’un vers l’autre par nos photos , mais c’est notre foi et nos intérêts communs qui nous rapprochent. Nous avons prié ensemble et nous croyons que Dieu veut que nous nous comportions comme un couple chrétien. En tant que chrétien, je crois qu’il y a une voie spécifique pour établir une fondation solide en vue d’une alliance perpétuelle. Je crois que la promiscuité et le sexe avant le mariage dévaluent l’amour et diluent la sainteté de ce que j’appelle le mariage. C’est une idée que je rejetais au moment où j’ai fait mon coming out. Le monde d’aujourd’hui n’a rien de commun avec tout ce que j’imaginais quand j’ai fait mon coming-out. Un jour, je pourrai me marier à l’église, et les vœux que je prononcerai seront pris autant au sérieux que ceux de n’importe quel autre homme. Cela place la barre très haut. Cela 
me donne de l’espoir. Cela m’a ramené dans le droit chemin et m’a permis d’être en paix avec le Seigneur et avec ma sexualité. C’est ce que l’égalité dans le mariage veut dire, en fin de compte: la reconnaissance non seulement que les personnes gay ont les mêmes rêves et les mêmes aspirations que les hétéros, mais aussi que nous devons nous soumettre aux mêmes normes et obligations. Voilà pourquoi l’option de se marier peut et doit changer la manière dont les gays se rencontrent.»

mardi, novembre 10

Projection/discussion "For The Bible Tells Me So"



La prochaine réunion du groupe Lambda aura lieu le samedi 14 novembre (ATTENTION: horaires inhabituels: 17h-19h) et traitera de la question de l'impact du coming out dans une famille chrétienne.
Plus d'infos ici

mardi, juin 17

Les 1er couples homosexuels se marient en Californie !

Ce sont 2 lesbiennes, Robin Tyler et Diane Olson, âgées respectivement de 66 et 54 ans. qui ont été les premières à profiter hier à 17h15 de l'ouverture du mariage aux personnes de même sexe en Californie. Elles étaient engagées depuis 4 ans dans des actions judiciaires visant à faire reconnaître leurs droits. A San Francisco, le premier mariage qui a été célébré à San Francisco a uni deux lesbiennes octogénaires, Del Martin et Phyllis Lyon, dont la liaison durait depuis plus d'un demi-siècle. Des milliers de mariages d'homosexuel-les sont attendus au cours de cet "été de l'amour". C'est formidable !


Il faut juste espérer (et prier) que ne soit pas inscrit dans la Constitution l'interdiction du mariage homosexuel en Californie, via un référendum d'initiative populaire, qui aura lie le 4 novembre prochain en même temps que l'élection présidentielle. Cela rendrait ces mariages caducs. Les électeurs suivront-ils John McCain et Barack Obama eux-mêmes qui sont contre cette interdiction constitutionnelle ? Espérons que oui !

mercredi, juin 11

Un évêque se "marie" avec son compagnon !

Le 7 juin 2008, soit un peu plus d'un mois avant la Conférence de Lambeth qui réunira les évêques du monde entier, Gene Robinson, évêque du New Hampshire mais qui n'a pas été invité à cette conférence en raison de son homosexualité assumée, a conclu une union civile avec Mark Andrew, son partenaire depuis 20 ans. Ils se sont rendu ensuite à l'église St Paul de Condord, New Hampshire, pour y recevoir une bénédiction religieuse. Aussi bien la cérémonie civile que religieuse ont été célébrées dans l'intimité. Mais durant la réception qui a suivi, le Révérend Susan Russell, présidente d'Integrity, et qui avait assuré la prédication, a donné cette interview de 5 minutes (en anglais) sur cet évênement béni...

lundi, juin 2

En Californie, des églises vont marier des homosexuels !


Le 15 mai 2008, une décision de la Cour Suprême de Californie a ouvert le mariage aux couples de même sexe en Californie. Que vont faire les églises ? Il faut savoir qu'aux Etats-Unis les membres du clergé ont la qualité d'officier d'état civil. Lors d'un mariage à l'église, ils engagent donc l'Etat, au même titre qu'un maire en France. Se pose donc la question pour les églises d'accepter ou non de célébrer des mariages lorsque les candidats sont gays ou lesbiennes.

Le diocèse épiscopalien de Californie et plusieurs églises californiennes ont accueilli favorablement la décision de la Cour Suprême. Ainsi, la paroisse All Saints Church de Panaseda, qui pratique déjà des rites de bénédictions d'unions de même sexe depuis des années, a annoncé qu'"elle traitera de la même manière tous les couples se présentant à elle pour le rite de mariage". Son Vestry (= conseil des représentants de la paroisse) a voté en faveur de l'ajout du mariage gay à son "menu liturgique". Son recteur, le Révérend Ed Bacon, a précisé que "cette décision d'aller de l'avant sur la question du mariage gay était cohérente avec l'identité de l'église en tant qu'église de paix et de justice"."Elle nous met en conformité avec le commandement des Ecritures de rendre l'amour tangible en pratiquant "la justice et la miséricorde" (Michée 6:8), et avec les canons de l'Eglise Episcopale qui a interdit la discrimination basée sur l'orientation sexuelle. Cela témoigne du courage de la congrégation d'aller au delà des mots concernant la manière d'incarner l'amour inclusif de Dieu vers un véritable engagement de notre communauté de foi à pratiquer l'égalité en matière de mariage.

Au delà de ces pratiques isolées, un groupe de travail réunissant l'ensemble des évêques de Californie a été formé, afin de "réfléchir à la manière d'avoir une uniformité" sur cette question. Leur tâche sera de trouver les "politiques et procédures" qui soient fidèles à la fois à la loi californienne et aux "canons et à la constitution" de l'Eglise Episcopale. En effet, les canons et le Livre de la Prière Commune n'autorisent pas officiellement les bénédictions et mariages de personnes de même sexe. Nul doute que cette question sera abordée en 2009 lors de la prochaine Convention Générale, qui réunira évêques, clergé et laïcs, et qui est seule habilité à trancher de tels sujets au niveau national. En attendant, les églises locales et diocèses tentent d'adapter leur pastorale aux besoins qui s'expriment.

mercredi, mai 21

Un téléfilm sur l'homoparentalité ce soir sur France 2

Un téléfilm à ne pas manquer ce soir à 20h55 sur France 2: "le nouveau monde" d'Etienne Dhaene.

Lucie et Marion, qui s'aiment et vivent ensemble depuis cinq ans, souhaitent avoir un enfant. L'idée d'un don anonyme ne leur convenant pas, elles refusent de faire comme nombre de lesbiennes et d'opter pour une insémination artificielle à l'étranger, en Belgique ou en Espagne, la loi française interdisant la PMA aux homos et aux célibataires. Les deux jeunes femmes se mettent à la recherche d'un homme susceptible de répondre aux critères de leur projet parental. Le choix du futur «papa» n'est pas une mince affaire et, sur le chemin de Lucie et Marion, les obstacles s'accumulent comme autant de nuages à leur bonheur. Un vrai parcours du combattant commence, qui pourrait bien avoir raison de leur félicité.

jeudi, mai 15

En Californie, le mariage bientôt ouvert aux homosexuel(e)s ?

Une décision historique vient d'être prise par la Cour Suprème de Californie. Bien qu'un partenariat civil avec des droits quasi-équivalents au mariage existe depuis plusieurs années dans cet Etats, les juges de la plus haute instance judiciaire de cet Etat ont estimé ce jeudi 15 mai 2006, par 4 voix contre 3, que les gays avaient un droit constitutionnel de se marier et que la définition par le Code Civil du mariage comme une union entre un homme et une femme était discriminatoire. Cette décision sera effective dans 30 jours. La Californie deviendra alors le 2ème Etat des Etats-Unis, après le Massachusetts, à ouvrir le mariage aux gays et les lesbiennes. Il semble néanmoins que des recours judiciaires (référendum d'initiative populaire par exemple) puissent encore faire renverser les choses. Alors, prions pour qu'il n'en soit rien. Et que nous puissions bientôt vivre ceci:

lundi, avril 28

Association Contact

mardi, janvier 29

Ecoutez la conférence de Martine Gross sur l'homoparentalité

Martine Gross, présidente d'honneur de l'APGL et experte en homoparentalité, est intervenue avec beaucoup de passion sur ce sujet le 27/01/08 pour le groupe Lambda.
Pour écouter l'enregistrement de cette intervention, il vous suffit de cliquer sur le player ci-dessous:

(Cliquez sur le bouton vert)

mardi, janvier 22

L'adoption bientôt ouverte aux gays ?

La France aura désormais plus de mal à refuser un agrément à une personne célibataire en raison de son homosexualité, et il en sera de même pour tous les autres pays membres du Conseil de l'Europe. Telle est la conséquence du jugement rendu aujourd'hui 22 janvier 2008 par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), qui condamné la France pour discrimination donnant raison à une Française de 45 ans qui se plaignait que sa demande d'agrément pour adopter un enfant ait été rejetée en raison de son homosexualité.

La requérante, professeur d'école maternelle dans le Jura, avait vu sa demande d'agrément en vue d'une adoption rejetée en 1998 par le conseil général du Jura. Il avait invoqué un défaut de "repères identificatoires" dû à l'absence de référent paternel et l'ambiguïté de sa compagne, avec qui elle vivait depuis 1990, au sujet d'une éventuelle adoption. Les juridictions françaises – jusqu'au Conseil d'Etat, en 2002 – avaient confirmé le refus d'adoption. L'enseignante s'était alors tournée vers la Cour européenne, invoquant une violation des articles 8 (droit au respect de la vie privée et familiale) et 14 (interdiction de la discrimination) de la Convention européenne des droits de l'homme.

La CEDH estime qu'une telle discrimination, relative au respect de la vie privée et familiale, ne peut se justifier que par «des raisons particulièrement graves et convaincantes». «Or, de telles raisons n'existent pas en l'espèce, puisque le droit français autorise l'adoption d'un enfant par un célibataire, ouvrant ainsi la voie à l'adoption par une personne célibataire homosexuelle», poursuivent les juges. Ils se sont prononcés par dix voix contre sept. Ils ont condamné l'État français à payer à la plaignante 10.000 euros de dommages et intérêts et 14.529 euros pour frais de procédure.

Malheureusement, cette décision n'oblige pas la France à modifier sa législation pour la rendre conforme à cette décision du CEDH.
C'est donc plus une victoire symbolique que juridique. Mais on sait la force des symboles. Un jour viendra où les homosexuel(le)s ne seront ainsi plus obligés de cacher leur orientation sexuelle pour pouvoir adopter. Ce sera alors une grande avancée pour les droits des gays et lesbiennes !

dimanche, janvier 13

Fonder une famille homoparentale ?

De plus en plus de gays et lesbiennes ont un projet parental et souhaitent fonder une famille à part entière. Plusieurs voies sont alors possibles : adoption, maternité pour autrui, insémination artificielle avec donneur, choix d'une coparentalité, parents ex-hétéros. Moi-même, et alors que j'ai été longtemps réticent, je commence à m'ouvrir à la perspective d'être un jour parent, sans savoir trop comment cela pourrait se concrétiser. Qu'en pensez-vous ? Avez-vous également ce projet ? Qu'en pensez-vous ? J'aimerais lire vos commentaires (participez aussi au sondage).

Pour info, La prochaine réunion du groupe Lambda du 27 janvier à 16h portera justement sur le thème "2 papas, 2 mamans: mode d'emploi". Notre intervenante sera Martine Gross, ingénieure de recherche en sciences sociales au CNRS et présidente d'honneur de l'APGL (Association des Parents et futurs parents Gays et Lesbiens). Martine viendra nous présenter les différentes formes possibles d'homoparentalité en faisant un état des lieux en France . Elle est l'une des meilleurs expertes sur ce sujet auquel elle a consacré plusieurs ouvrages, dont "Fonder une famille homoparentale".

mardi, juillet 24

Premier contact de mon chéri avec ma famille !

Il y a des moments dans la vie où on a l'impression de vivre un rêve éveillé. Ce WE fut un de ces moments. J'ai présenté François, mon compagnon, à ma famille qui l'a immédiatement adopté.

Nous avions pris le TGV samedi matin à 6h43 (!). Ma soeur Brigite (de 4 ans mon aînée) est venue nous chercher vers 9h30 à la gare. Ce fut le premier contact de mon chéri avec un membre ma famille. Premier moment d'émotion.
Mais le moment le plus fort fut sans doute la 1ère rencontre avec ma maman, qui avait invité François à venir célébrer ses 80 ans. Je n'arrivais pas à retenir mes larmes. Elle l'a tout de suite accepté et aimé. "Je le considère comme mon fils" m'a-t-elle dit le lendemain. Au moment du déjeûner, elle se livra d'avantage. Elle l'encouragea à faire son coming out auprès de son père, en témoignant de la manière dont elle avait elle-même réagi au mien 12 ans plus tôt. Elle parla aussi de ses épreuves, de la guerre mais aussi du décès de son mari (mon père) en 1996. Nous avions tous les larmes aux yeux.

Le soir, après la messe, nous avons diner avec Brigitte et son mari. François a été accueilli comme un beau-frère, avec toutes les attentions. Le courant est passé immédiatement. Nous avons passé un moment délicieux ensemble, et les avons invités à venir nous visiter le 15 août.
Nuit dans le lit de mon enfance. La première fois que je le partage avec quelqu'un que j'aime...

Le lendemain, repas d'anniversaire dans un restaurant d'un village environnant avec une quarantaine de convives, dont mes cousins, neveux et nièces, ma marraine, le curé, et bien d'autres. Beaucoup découvraient mon homosexualité et ma relation avec François. Là encore, nous avons été accueillis comme un couple. J'ai présenté François comme mon compagnon, et je n'ai ressenti aucune gêne. Tout semblait aller de soi, même pour ceux dont je craignais la réaction. Nous avons même été invités par des cousins que je pensais réticents. Bref, tout s'est merveilleusement bien passé. L'anniversaire fut très festif, ma mère était aux anges, et François fut accueilli par tous comme un membre de la famille. Je n'ai eu que des éloges sur sa gentillesse, sa prévenance, sa beauté, son intelligence, sa finesse, son sens pratique, et j'en passe ! Il est vrai que mon chéri a de telles qualités qu'il est difficile de rester indifférent quand on le connait...et qu'il accepte de se laisser découvrir et aimer.

François a été bouleversé par cet accueil. Lui qui vit encore dans le placard vis-à-vis de sa famille et de ses proches, ce fut là une occasion d'expérimenter que l'affirmation de son homosexualité en famille peut être vécue paisiblement et dans l'amour. Nous sommes revenus de ce WE remplis de paix et de joie. Pour ma part, j'ai l'impression que notre relation prend une nouvelle dimension. Je me sens plus proche de ma famille, ou en tout cas plus désireux de m'en rapprocher, alors que je m'étais montré distant jusque là. Je suis heureux de voir que notre amour semble porter des fruits au-delà de notre couple, qu'il porte en lui un potentiel de fécondité que je soupçonnais pas.

Merci, Seigneur, de me bénir ainsi. Aide-moi à aimer François toujours d'avantage. Aide-nous à porter des fruits qui te rendent gloire. Et que notre couple soit à l'image de l'amour qui circule entre le Père, le Fils et l'Esprit. Amen !

samedi, mars 3

Vous avez dit hypocrite ?

Regardez cette pub attentivement. On y voit une mère qui semble curieuse de la vie amoureuse de son fils. En fait, ce n'est pas ça qui l'intéresse, mais regardez plutôt:

Vous avez compris ? La mère et le fils disent une chose (ce qu'on entend) mais en pensent une autre (exprimée dans les sous-titres). Plutôt réaliste, non ?
Si vous maitrisez mal l'anglais, voici la version française (vue sur gayclic.com) sous forme de roman photo (cliquez sur la photo si vous avez du mal à lire) :

Ca se passe (ou ça s'est passé) comme ça avec votre mère ?

jeudi, mars 1

Mariez-vous au Canada !

Il sera bientôt possible en France de se marier (option Ségolène) ou de contracter une union civile en mairie (option Nicolas). En attendant, pourquoi ne pas aller se marier au Canada ? A condition bien sûr de trouver un canadien à épouser ! Le tour operator canadien, Outbyview, propose à la communauté gay et lesbienne des forfaits mariages pour découvrir Montréal, le Québec, Toronto, les chutes du Niagara... Ci-dessous son dernier spot publicitaire.

jeudi, février 22

Eglises chrétiennes et homosexualités aux Etats-Unis

Faisant partie depuis plus de 3 ans d'une paroisse rattachée à l'Eglise épiscopalienne, autrement dit la branche américaine de l'anglicanisme, je constate des différences énormes dans l'approche de l'homosexualité par rapport aux églises de culture française. Je me sens complètement intégré dans mon église en tant que gay, qui plus est en couple. J'ai pu y créer un groupe paroissial destiné principalement aux gays et lesbiennes. Et, bien qu'il n'y ait pas de bénédictions de couples de même sexe (l'évêque n'a pas donné son autorisation et il n'existe pas de rite officiel), les couples gays et lesbiens reçoivent le même soutien pastoral que les couples de sexes opposés. Mais il est vrai que toutes les églises américaines ne sont pas aussi ouvertes. Certaines sont mêmes particulièrement fermées à la question de l'homosexualité, notamment les églises évangéliques. En fait, il y a 2 camps opposés: les libéraux et les conservateurs, et on retrouve ces 2 camps dans toutes les dénominations (même si les libéraux sont majoritaires dans l'Eglise épiscopalienne).

Baptiste Coulmont, sociologue des religions, s'est intéressé de près à cette spécificité des églises américaines. Dans un article "Eglises chrétiennes et homosexualités aux Etats-Unis, éléments de compréhension", paru en 2003 dans le revue Française d'Etudes Américaines, il montre le rôle joué par les mouvements gays et lesbiens depuis les années 60, qu'il situe dans la lignée des militants pour les "civil rights", et qui a entrainé une politisation des assemblées générales des églises. En réaction, un mouvement conservateur s'opposant aux droits des LGBT a vu le jour. B. Coulmont explique aussi le rôle joué dans les années 70 par la 'professionalisation du métier de pasteur", ainsi que l'entrée des femmes sur le "marché du travail religieux". La volonté d'éviter l'arbitraire dans le recrutement a favorisé sa rationalisation avec l'apparition d'examens, contrôles, règles, etc. Conséquence imprévue: l'instauration de possibilités d'éliminer les homosexuels du recrutement.

L'ouverture du mariage religieux et civil est une autre revendication gay qui opposent libéraux et conservateurs depuis le début des années 70 jusqu'à nos jours. Baptiste Coulmont montre comment certaines églises ont tenté d'adapter leur pastorale au contexte d'une société américaine où une majorité d'enfants ne vivent pas dans une famille nucléaire classique. Les homosexuels ne sont pas les seuls concernés: divorcés remariés, couples d'adolescents, seniors qui commencent une nouvelle vie amoureuse, etc. Ces réaménagements remettent bien sûr en cause la conception traditionnelle du mariage, provoquant l'opposition des chrétiens conservateurs qui refusent la variabilité des formes familiales. Pour eux, l'ouverture du mariage aux couples de même sexe déclencherait une série de perturbations en chaîne: accepter la liberté des arrangements sexuels mènerait logiquement à accepter la liberté des arrangements familiaux.

Baptiste Coulmont explique que les demandes de célébrations d'union sont au début des années 1990 des "demandes locales qui s'inscrivent dans le volonté des congrégations de définir, localement, le sens et l'étendue de la "famille". La situation change après 1993: l'accès au mariage devient une question publique qui traverse l'ensemble des USA". B. Coulmont poursuit ainsi: "revendication relativement "récente", qui incorpore les luttes passées irrésolues, l'ouverture du mariage religieux est conçue comme une pierre de touche: si le mariage est ouvert, alors la sexualité des fidèles, mais aussi celle de certains prêtres ou pasteurs, sera légitimée en retour". Les églises veulent bien trouver des arrangements locaux, en célébrant discrètement des bénédictions d'unions homosexuelles, et en acceptant l'homosexualité des pasteurs et prêtres à condition qu'elle ne soit pas assumée publiquement.

En conclusion, la question homosexuelle cristallise de nombreux enjeux. Certaines Eglises se crispent en refusant d'ouvrir le brèche qui pourrait remettre en cause tout leur édifice. D'autres, plus audacieuses et, à mon avis prophétiques, choisissent de donner aux gays et lesbiennes toute leur place dans l'Eglise, y compris au niveau des ministères et sacrements.

La prochaine réunion du groupe Lambda ce dimanche 25 février sera consacrée à la question des églises chrétiennes et des homosexualités aux Etats-Unis. Baptiste Coulmont y sera notre invité.

mercredi, février 7

A Lyon, les religions disent non au mariage homosexuel !

A l'initiative du cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, des représentants de plusieurs religions ont signé le 6 février 2007 une déclaration commune s'opposant à l'ouverture du mariage aux homosexuel(le)s au motif que cela relativiserait cette institution fondatrice. En destructurant l'humanité, le mariage gay aurait des conséquences dévastatrices. Ce texte a été signé par des dignitaires chrétiens (catholique romain, luthérien, grec orthodoxes, luthérien, baptise, anglican, arménien), juifs et musulmans, à l'exception notable de l'Eglise réformée.
TEXTE INTEGRAL: La question se pose aujourd’hui de savoir si la loi peut autoriser le mariage de deux personnes du même sexe. Il ne s’agit pas là d’un simple débat de société, mais d’un choix majeur, sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Ce n’est pas un cadeau à faire aux générations futures.

Il y a déjà assez de souffrances occasionnées par la fragilité des liens familiaux, sans parler des maladies qui touchent nos proches et des deuils. Cette fragilisation est pour beaucoup dans la difficulté que rencontrent les adultes pour aider les jeunes à construire leur vie. Comment ceux-ci seront-ils capables d’acquérir une formation solide, d’affronter leur avenir avec confiance, d’honorer les obligations d’une profession et de construire dans l’équilibre leur propre famille, si l’on relativise l’institution du mariage ? Il est capital de ne pas brouiller ce repère fondateur de l’humanité.

Une institution aussi essentielle ne peut pas être soumise aux fluctuations des courants de pensée. Elle se situe bien au delà des différences religieuses ou des clivages idéologiques. À l’heure où tant d’enseignants constatent la difficulté croissante des jeunes issus de familles éclatées à suivre correctement leur scolarité, peut-on vraiment songer à un tel bouleversement dont les conséquences pourraient être dévastatrices ? L’expérience montre ce qu’il nous en coûte aujourd’hui d’avoir laissé saccager la nature. N’allons pas maintenant déstructurer l’humanité, qui est le cœur de toute la création !

Il y a mensonge à prétendre qu’il est indifférent pour un enfant de grandir ou non avec un père et une mère. Les récits fondateurs de l’humanité sont bâtis sur la différence et la complémentarité de l’homme et de la femme. Les croyants en voient l’attestation dans les récits de la création que leur transmet la Parole de Dieu : « Au commencement, Dieu créa l’homme et la femme ». Ils sont appelés à s’unir dans le mariage pour donner la vie et la faire grandir. Tel est le socle originel sur lequel sont fondées nos vies personnelles, nos familles et nos sociétés. N’oublions pas qu’il est fragile !

Sarkozy favorable à la reconnaissance de l'amour homosexuel

Lundi dernier, Nicolas Sarkozy était l'invité de la nouvelle émission politique de TF1 « J'ai une question à vous poser » où le candidat à l'élection présidentielle était face à 100 français, dont deux (au moins) gays.

Une dizaine de minutes a été consacrée à l'homosexualité. Voici le passage concernant la question du mariage homosexuel:


Sarkozy s'y montre opposé au mariage homosexuel car cela conduirait forcément à accepter que les couples homosexuels puissent adopter. Par contre, il affirme que l'orientation sexuelle n'est pas un choix et surtout que l'amour homosexuel doit être reconnu socialement. Pour cela, il propose aux couples homosexuels un contrat d'union civile, célébré en mairie, et leur accordant les mêmes droits fiscaux, successoraux et patrimoniaux que les couples hétérosexuels. Bref, Sarko propose ni plus ni moins un mariage sans le nom et sans possibilité d'adoption.

Personnellement, je trouve qu'il s'agit là d'une avancée spectaculaire.
Il suffit de se rappeler les discours de la droite lors du débat sur le PACS. Je ne pense pas qu'on puisse qualifier d'homophobe le refus d'ouvrir l'adoption aux couples homosexuels. Personnellement, je suis plutôt pour mais je m'interroge néanmoins. Y a-t-il un droit à l'enfant ? En tout cas, je crois que c'est une question qui mérite d'être débattue et que les différentes opinions sont respectables.

Qu'en pensez-vous ?

mardi, janvier 2

Le mariage menacé par les gays ?

Il semblerait que oui selon cette vidéo :)

lundi, décembre 25

C'est Noël !

En ce temps de Noël, je vous profite de méditer devant cette belle crèche virtuelle que nous offre les Fraternités de Jérusalem.
Quel merveille que ce mystère d'un Dieu qui nous rejoint jusque dans notre humanité pour que nous puissions le rejoindre dans sa divinité...

vendredi, décembre 1

"Mon fils est homosexuel !"

Quand un garçon révèle à ses parents qu'il est gay, c'est souvent quelque chose de très difficile à vivre pour eux, particulièrement s'ils sont chrétiens et donc a priori hostiles à l'homosexualité. Non seulement ils doivent faire le deuil d'une progéniture, mais ils ont également peur que leur enfant soit malheureux. Et là on peut pas dire que l'Eglise les aide à sortir de cette peur, tant elle véhicule des clichés sur l'homosexualité, perçue uniquement comme source de souffrance( lire à ce sujet le dernier numéro de Famille Chrétienne).

Mais heureusement, il existe aussi des associations qui accueillent ces parents désemparés. Par exemple Contact qui fait un travail merveilleux et qui édité une très belle brochure "Mon fils est homosexuel". Ou alors "Devenir Un En Christ" pour les familles chrétiennes. Grâce à elle, Michel et Monique ont pu dépasser le choc de la découverte de l'homosexualité de leur fils, François, et l'accepter progressivement tel qu'il est, y compris avec son compagnon. Regardez la vidéo de leur témoignage bouleversant(faites le vite car elle ne devrait pas rester longtemps en ligne) et dites-moi ce que vous en pensez ! (NB: la vidéo dure 30 mn et comporte aussi les interventions d'un prêtre et d'un spécialiste en communication).